Par Hicham Alaoui
La ville marocaine d’Ifrane va abriter du 6 au 8 décembre prochain le Sommet africain du Commerce et de l’Investissement sous le theme « construire des champions économiques africains ».
Pour son édition 2023, Ifrane Forum réunira les acteurs et actrices du secteur privé africain, ainsi que les décideurs-décideuses et donneurs-donneuses d’ordre du Continent.
Lors de ce Forum, les participants engageront une réflexion autour la des enjeux et défs de la transformation économique et sociale de l’Afrique en adéquation avec la philosophie du forum, qui vise à contribuer à la construction d’un Continent prospère.
Tout au long des 3 jours du forum, ces transformations seront abordées sur la base d’expériences de dirigeant.e.s africaine.e.s ayant réussi le pari de développer de grandes entreprises, opérant sur les plans régionaux ou internationaux dans des secteurs divers des économies africaines, de l’industrie à l’agriculture, en passant par la technologie, le commerce, le BTP, la santé, les infrastructures…
Quels sont les défs et les enjeux du secteur privé africain ? comment briser le plafond de verre qui empêche les entreprises africaines de dépasser le stade de la TPE ? l’entreprise africaine peut-elle être en situation de relever un double déf, celui de la création de richesses, celui de la création d’emplois ? comment le secteur privé africain peut-il saisir les opportunités naturelles et démographiques que représente le Continent ?, telles sont les questions auxquelles les débats chercheront à apporter des éléments de réponse.
Cette rencontre sera également l’occasion de mettre en avant ces entrepreneur.e.s africain.e.s qui ont eu le courage d’oser, et qui aujourd’hui montrent la voie, pour changer le destin économique du continent et inspirer sa jeunesse pour aller de l’avant.
Avec un marché de cette taille et dotée de la plus grande zone de libre-échange au monde, le continent s’engage dans une nouvelle voie de développement basée sur une meilleure exploitation de son potentiel démographique et de ses ressources. Le tissu entrepreneurial africain est la clé de la transformation économique du continent grâce à son important apport financier et sa capacité à absorber une main d’œuvre toujours plus abondante et proposer aux nouvelles générations des emplois de plus en plus qualifiés.
Qu’elles soient petites ou grandes, les entreprises africaines symbolisent un dynamisme nouveau de valorisation des richesses du continent et de son savoir-faire local.
Ce panafricanisme économique, qui se développe de plus en plus, est porté par de grand.e.s entrepreneur.e.s africain.e.s qui ont réussi à écrire leur propre histoire économique et par la montée en puissance de jeunes entrepreneurs qui comptent écrire la leur.
Malgré ce dynamisme exacerbé par la Covid-19, le secteur privé présente certaines caractéristiques qui le rendent différentiel et constituent également les défis de son rayonnement.
L’Afrique a engagé durant ces dernières années plusieurs réformes afin d’accélérer sa marche vers une croissance économique soutenue et inclusive (Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) etc…) Cependant, il est à noter la difficulté de lier le discours avec des actions cohérentes et concertées.
Les industries africaines ont la possibilité de doubler la production à près de 1 trillion de dollars en une décennie. Pour réaliser ce potentiel, il est question de l’industrialisation de l’Afrique, sous la conduite d’acteurs privés, en tirant avantages des vastes ressources naturelles et du dividende démographique du continent, en vue d’accélérer le processus de transformation économique.
Aussi, il est important de renforcer la participation du secteur privé dans les secteurs plus productifs (agri business, manufacture, mines, services financiers, tourisme, technologies numériques, etc.) ainsi que dans le développement des villes en collaboration avec les entités décentralisées. Cette démarche doit être menée à travers la mise à l’échelle d’une initiative existante et réussie du secteur privé.
HA/APA