La réforme du Code de la famille, le problème du désintérêt pour les géosciences au Maroc et la Conférence africaine sur la réduction des risques en santé sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+ écrit qu’aussitôt après que le Roi Mohammed VI a adressé une lettre au chef du gouvernement appelant à accélérer la cadence de la réforme de la Moudawana (Code de la famille), qui revêt une grande importance pour l’égalité homme-femme en droits et en obligations, le gouvernement a formé un Comité de pilotage, qui a d’ores et déjà établi son modus operandi, lançant également les premières concertations avec les parties concernées.
Mais, comme à l’accoutumée, la thématique a suscité un débat passionnel et généré des interprétations erronées d’un texte de loi qui est encore au stade embryonnaire, semant la confusion et des débats controversés au sein de la société, relève l’éditorialiste.
Une « précipitation » dans l’analyse des faits qui ne peut que “compromettre” la compréhension des tenants et aboutissants de ce “grand chantier”, qui reste “sans doute” l’un des projets “les plus salutaires” sous le règne du Roi Mohammed VI, note-t-il.
La nouvelle mouture de la Moudawana, qui devrait être livrée au Souverain dans un délai maximum de six mois et dont les consultations pour sa formulation viennent à peine de débuter, devrait s’inscrire dans cette même lignée, harmonisant évolution de la société marocaine, référentiel religieux et législation nationale, soutient-il, estimant “crucial” d’aborder les informations avec “discernement” et “rigueur” afin de créer “une dynamique de débat constructif” au sein de la société, loin des mauvaises polémiques.
+L’Economiste+ écrit que toute une génération de géoscientifiques est en train de partir à la retraite “le cœur lourd”, car après elle, il n’y a pas vraiment de relève, notant que parmi les étudiants, la discipline des géosciences n’intéresse pas grand monde, en raison notamment de son coefficient peu élevé.
Pourtant, le Maroc a besoin de géoscientifiques, pour sa gestion des risques naturels, ses projets d’infrastructures, son exploration minière/hydrique, entre autres, relève l’éditorialiste
Au-delà des géosciences, c’est toute la question du désintérêt des jeunes pour les sciences dures qui se pose aujourd’hui, car une fois à l’université, très peu de nouveaux bacheliers se lancent dans des parcours scientifiques.
Les défis de notre monde sont, certes, multiples, mais ils seront pour beaucoup liés aux sciences et techniques, note-t-il.
Certaines facultés des sciences diplôment moins de 15 licenciés en sciences de la Terre par an et à ce rythme, le déficit en compétences ne fera que se creuser, d’année en année, fait-il remarquer.
+Le Matin+ rapporte que durant trois jours, Marrakech a accueilli la deuxième Conférence africaine sur la réduction des risques en santé. La cité ocre a réuni à cette occasion une pléiade d’experts venus du monde entier pour discuter des approches à suivre et faire part des enseignements recueillis à travers le monde dans le but de réduire et de gérer efficacement les risques sanitaires ayant trait notamment aux ressources en eau, aux milieux naturels, à l’alimentation et aux catastrophes naturelles.
Un thème particulièrement pertinent a été ainsi traité : les risques liés notamment à la pénurie d’eau, à la pollution et au réchauffement climatique, à la sécurité alimentaire et aux catastrophes naturelles, et les moyens d’y faire face dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
HA/APA