Des experts africains, réunis sur les berges de la lagune Ebrié, échangent sur la normalisation et la standardisation des réseaux Télécoms sur le continent et explorent les futures technologies à l’horizon 2030.
Le 9ème atelier régional pour l’Afrique de la Commission d’études 13 de l’Union internationale des télécommunications (UIT), s’est ouvert ce mardi 19 septembre 2023 autour du thème « Normalisation des réseaux futurs et des technologies émergentes de réseau : perspectives pour l’Afrique ».
Cette session qui se déroule du 19 au 22 septembre 2023, est couplée avec l’atelier du Groupe régional pour l’Afrique de la Commission d’études 2 de l’Union internationale des télécommunications sur le thème « Numérotage pour l’Internet des objets et les communications machine à machine ».
Procédant à l’ouverture des travaux, le directeur général de l’Economie numérique, Georges M’Bra, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire abrite cet évènement pour la deuxième fois, après celui de 2018.
L’influence du numérique dans la vie quotidienne des populations aura un impact encore plus fort dans les années à venir, tant sur le plan industriel, économique que social avec le développement de réseaux, de services et de technologies de plus en plus innovantes, a déclaré M. Georges M’Bra.
Cependant, dira-t-il, le développement de la société de l’information ne pourra se faire de façon harmonieuse sans la normalisation des réseaux et technologies à l’échelle mondiale. Car, les normes jouent un rôle crucial en permettant l’interconnexion et l’interopérabilité des solutions numériques à travers le monde.
Ces normes permettent notamment d’assurer les échanges d’information et de communication entre différents réseaux et services. De plus, l’adoption des normes internationales engendre des gains d’efficacité et des économies d’échelle qui contribuent à la réduction des coûts de production et des prix pour les consommateurs.
La normalisation a toujours joué un rôle essentiel dans le développement et la vulgarisation des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, a fait remarquer le directeur général de l’Économie.
Georges M’Bra soulignera que les pays en développement se heurtent, aujourd’hui, encore à des obstacles pour s’imposer dans le processus international de normalisation. Par conséquent, il reste de nombreux défis à relever pour une participation active aux activités internationales de normalisation.
La directrice générale de l’Autorité de régulation des Télécoms/TIC en Côte d’Ivoire (ARTCI), Mme Namahoua Touré, a fait savoir qu’au regard de ces enjeux, les autorités ivoiriennes ont entrepris, dès 2012, un ensemble de réformes.
Ces initiatives seront marquées par des lois sur la protection des données à caractère personnel, la lutte contre la cybercriminalité, les transactions électroniques, le code des postes et la loi d’orientation de la société de l’information en Côte d’Ivoire.
Ces réformes, poursuivra-t-elle, ont contribué à renforcer le cadre législatif et réglementaire relatif à ces différents domaines mentionnés, et ont conduit à créer un environnement plus favorable au développement de l’économie numérique.
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est ainsi passé de 78% en 2012 à 162% à fin 2022, soit une croissance moyenne de plus de 8% par an. Les taux de couverture de la population en services de téléphonie voix/SMS (2G et/ou 3G) et en services de transmission de données data (3G et/ou 4G) enregistrent plus de 90% à fin 2022.
Le secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications, John Omo, a dans une intervention par visioconférence, mentionné qu’une partie de la population en Afrique n’a pas accès à la couverture réseau, exhortant les dirigeants à favoriser une connectivité abordable et touchant toutes les contrées.
Les participants dont plusieurs issus d’organes de régulation aborderont, au cours de ce workshop, entre autres, des questions relatives aux convergences mobiles fixes, au réseau cantique (Quantum Network), au cloud computing, au Big Data et la solution orientée.
AP/APA