Le commerce international illégal d’animaux constitue l’une des menaces pour la conservation de la biodiversité.
Plusieurs lois nationales et internationales protègent de nombreuses espèces fauniques et floristiques (terrestres et aquatiques ou marines). Malgré tout, ces animaux font l’objet d’un trafic illégal impliquant plusieurs réseaux criminels et générant beaucoup d’argent. Selon Aba Sonko, ingénieur des Eaux et Forêts, spécialisé en faune sauvage, le trafic illicite de la faune sauvage génère chaque année 23 milliards de dollars.
« C’est pourquoi éradiquer quelque chose qui génère autant d’argent n’est pas facile parce que les trafiquants contournent les stratégies de lutte. Mais une synergie nationale peut limiter le fléau », a dit M. Sonko, ce mardi à Dakar, en marge d’un atelier national de concertation sur le trafic d’espèces sauvages organisé par le projet « Dekkal Geej » (Régénérer les richesses halieutiques) de l’USAID.
Pour le colonel Babacar Dione, directeur adjoint des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols, plus de 6000 espèces font l’objet de trafic illicite à travers le monde par une cinquantaine de nationalités.
« Ces espèces, a-t-il indiqué, sont utilisées sans permis ni autorisation et font l’objet d’importation et d’exportation sans papier CITES qui règlemente le commerce des espèces sauvages ».
Revenant sur l’atelier de concertation, le colonel Dione a affirmé qu’il permettra d’élaborer un plan d’action de lutte pour mener des actions permettant de limiter le trafic illicite d’espèces sauvages en vue d’une conservation de la biodiversité.
Selon Amadou Mactar Niane, chargé de programme du projet « Dekkal Geej », cette rencontre de deux jours doit aussi permettre de faire la situation de la lutte contre le trafic d’espèces sauvages et d’identifier les différents problèmes liés au trafic espèces sauvages.
TE/ac/APA