Le Royaume-Uni a ajouté sa voix au chœur des organisations qui ont critiqué la conduite des élections du 23-24 août au Zimbabwe, déclarant que le décompte des résultats était entaché d’irrégularités.
Le ministre britannique du Développement et de l’Afrique, Andrew Mitchell, a déclaré que son gouvernement partageait l’avis d’autres missions d’observation des élections, telles que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union européenne, selon lequel l’environnement préélectoral et le jour de l’élection n’ont pas respecté les normes régionales et internationales.
« Les problèmes incluent une transparence limitée de la part de la commission électorale, l’absence de règles du jeu équitables, l’adoption d’une législation répressive, de longs retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote et des rapports d’intimidation des électeurs », a indiqué M. Mitchell dans un communiqué.
Il a ajouté que le Royaume-Uni « prenait note » des résultats annoncés samedi par la Commission électorale du Zimbabwe, selon lesquels le président Emmerson Mnangagwa avait obtenu 52,6% des voix contre 44% pour le leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de l’opposition, Nelson Chamisa.
« Toutefois, nous sommes préoccupés par le manque de transparence dans le décompte des résultats, ainsi que par l’arrestation d’observateurs nationaux », a souligné M. Mitchell.
Les résultats ont également donné à la ZANU PF de Mnangagwa 136 sièges sur les 210 sièges contestés à l’Assemblée nationale, tandis que le CCC en a obtenu 73. Les élections dans une circonscription ont été reportées suite au décès d’un candidat.
Le CCC a rejeté les résultats du scrutin et a demandé de nouvelles élections supervisées par la SADC et l’Union africaine.
Il a félicité les Zimbabwéens d’avoir fait preuve de patience et « en particulier d’avoir maintenu une atmosphère pacifique le jour des élections et au-delà ».
« Nous exhortons toutes les parties et tous les citoyens à continuer à suivre les processus constitutionnels dans les semaines à venir, à laisser la place à un dialogue inclusif et à agir avec retenue », a recommandé M. Mitchell.
JN/fss/ac/APA