Le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo abrite un tiers des gorilles de montagne de la planète, une espèces menacée d’extinction.
Le gouvernement des Etats-Unis a annoncé de nouvelles sanctions à l’encontre de trois responsables de la protection de la nature de la République démocratique du Congo en raison de leur « implication dans des affaires de corruption importantes », notamment le trafic de gorilles et de chimpanzés, selon un communiqué officiel dont APA a pris connaissance jeudi.
Les fonctionnaires ont été désignés mercredi comme « généralement inéligibles à l’entrée aux Etats-Unis », selon Matthew Miller, le porte-parole du Département d’Etat américain.
Il s’agit de Cosma Wilungula Balongelwa, ancien directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ; Léonard Muamba Kanda, ancien chef de département de l’organe de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) de la RDC et directeur de l’ICCN.
La troisième personne est Augustin Ngumbi Amuri, directeur-coordinateur de l’organe de gestion de la CITES en RDC et conseiller juridique de l’ICCN.
« En tant que fonctionnaires responsables de la protection de la faune sauvage, ils ont abusé de leurs fonctions publiques en se livrant au trafic de chimpanzés, de gorilles, d’okapis et d’autres espèces sauvages protégées de la RDC, principalement vers la République populaire de Chine, en utilisant des permis falsifiés, en échange de pots-de-vin », a expliqué M. Miller.
Le porte-parole du Département d’Etat américain a ajouté que les « actions criminelles transnationales et corrompues » des mis en cause, « ont non seulement porté atteinte à l’Etat de droit et à la transparence du gouvernement en RDC, mais aussi aux efforts de conservation de la faune et de la flore sauvages menés depuis plusieurs années ».
Rose Nsele Ngokali, épouse de Léonard Muamba Kanda et Esther Mwanga Wilungula, femme de Cosma Wilungula Balongelwa, ont également été désignées comme n’ayant généralement pas le droit d’entrer aux Etats-Unis, a déclaré M. Miller.
Le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, abrite un tiers des gorilles de montagne de la planète, que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe parmi les espèces menacées d’extinction.
Le pays partage avec ses voisins, le Rwanda et l’Ouganda, une forêt tropicale humide dans la région volcanique qui abrite environ 1.000 gorilles de montagne.
Grâce aux efforts de conservation, le nombre de gorilles de montagne a augmenté au cours des deux dernières décennies, ce qui a conduit l’UICN à rétrograder en 2018 le statut des grands singes d’espèce « en danger critique d’extinction » à espèce « en danger ».
CU/abj/fss/ac/APA