L’économie nationale, le classement du Maroc dans l’indice mondial de la paix et la problématique de l’abandon scolaire sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
Abordant l’état de l’économie nationale, le quotidien ++Les Inspirations éco+ écrit que, certes, portée par la commande publique et, dans une moindre mesure, par la consommation des ménages, la demande intérieure met fin à cinq trimestres consécutifs de baisse pour contribuer pour près de moitié (1,2%) à la croissance, en variation annuelle, du PIB des trois derniers mois (+3,4%).
Et les perspectives sont prometteuses, puisque les prévisions, que vient tout juste de dévoiler le HCP, tablent sur la résilience de la demande pour «entretenir» l’accroissement de la valeur ajoutée des activités hors agriculture de 3,3% sur les trois prochains mois, note l’éditorialiste.
Il semble également que la perception des consommateurs sur l’évolution future de leur situation financière, et sur leurs opportunités d’achat de biens durables, reste stable, ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils vont se remettre à investir.
Que ce soit dans le secteur public ou pour les entreprises du privé, l’investissement a reculé et tarderait même à se redresser tant que la progression des marges des entreprises resterait contenue, estime-t-il.
Si la demande intérieure semble bien inscrite dans une tendance haussière, la demande mondiale adressée au Maroc, au vu de la situation de contraction du commerce international, croîtrait également, mais de manière plus modérée, note-t-il, soulignant que même en baisse, sa contribution à la croissance devrait être positive, à 1,2%.
En additionnant les contributions des demandes intérieure et extérieure à la valeur ajoutée agricole, l’économie croîtrait de 3,4% au cours du prochain trimestre, en variation annuelle, conclut-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur le classement du Maroc dans le Global Peace Index, un indice mondial de la paix qui tente de classer les pays du monde selon leur degré de pacifisme, écrit que contrairement à l’année précédente, le Maroc a obtenu un classement inférieur dans cet indice, expliquant que le Royaume, classé 84ème à l’échelle mondiale, a dégringolé de 10 places.
Or, cette dégringolade n’est pas le reflet d’une régression de notre pays, car l’index juge le niveau de paix dans chaque pays sur la base de trois indicateurs : sécurité locale, engagement dans des conflits et niveau de militarisation, explique la publication.
Bien qu’il ait reculé dans l’indice global, le Maroc a amélioré son classement dans l’indice de militarisation en étant classé 47ème alors qu’il était à la 74ème place en 2022, note-t-il.
Plus important encore, le Royaume est classé avant l’Algérie qui a été reléguée au 116ème rang, confirmant ainsi la politique belliqueuse du régime algérien qui s’est lancé dans une folle course à l’armement avec un budget militaire astronomique en 2023, relève-t-il.
Face à cette frénésie militariste, le Maroc fait preuve de modération dans sa politique de modernisation de ses capacités défensives avec des choix d’armes ciblés et bien calculés, selon les besoins qu’exige la sauvegarde de son intégrité territoriale face à la menace du Polisario, qui s’est retiré, depuis 2020, de l’accord de cessez-le-feu de 1991, constate-t-il.
Connu pour son pacifisme et son apport incontestable aux missions onusiennes de maintien de la paix, le Royaume est perçu comme un pôle de stabilité en Afrique, étant donné sa constance et la crédibilité de ses engagements internationaux, ajoute-t-il.
Évoquant la problématique de l’abandon scolaire, +L’Économiste+ déplore que plus de 334.000 élèves aient quitté le système scolaire en 2022, malgré les fonds importants engloutis depuis des années dans l’Education nationale.
L’enseignement supérieur ne fait pas mieux puisque 50% des étudiants qui entrent à l’université sortent sans diplômes, ajoute le journal.
Conscients que le secteur occupe une place de choix dans l’avenir du pays, les responsables ont mis les moyens pour résoudre le problème et même la loi de finances en vigueur a augmenté le budget consacré à ces deux départements, mais sans atteindre les objectifs souhaités, constate le quotidien.
En tout cas, ce qui est récurrent, c’est qu’à chaque fois qu’un ministre arrive à la tête de ce département, il fait table rase de ce qui a été entrepris, regrette-t-il.
HA/APA