L’édition 2023 de ce salon, dénommé ARCHIBAT, verra la participation des Ordres des architectes des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), organisation sous régionale qui accompagne cet évènement.
Le Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA) de Côte d’Ivoire, Joseph Amon et Mme Corine Yao Lasme, représentant le Commissaire général de Archibat, ont procédé ce jeudi 4 mai 2023 au lancement de ce salon, à Abidjan.
Corine Yao Lasme a indiqué que le Salon ARCHIBAT 2023 qui se tient du 12 au 16 décembre 2023, inaugurera le « Parc des expositions d’Abidjan », autour du thème « Architecture durable et industries locales ».
L’enjeu, lancera-t-elle, est d’importance, car « il s’agira de valoriser le savoir-faire des industries locales garantissant la matière première sur des circuits courts dans le double objectif de réduire l’empreinte carbone pour protéger l’environnement, mais aussi dans un souci de réduction des coûts finaux ».
Quelque 30 000 visiteurs attendus
Le salon se tiendra notamment dans le Hall 01 du Parc des Expositions, un joyau architectural d’une superficie de 7.200 m2, où 232 stands correspondant à une superficie de 2.886 m2 seront mis à la disposition des exposants.
« Il y a deux ans, à l’Ivoire (un hôtel de référence), période où le monde entier sortait progressivement de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le salon avait accueilli 150 exposants et enregistré 13 000 visiteurs. Cette année, nous tablons sur 30 000 visiteurs », a déclaré Mme Corine Lasme.
« Durant les 16 années d’organisation de cette biennale, nous apportons des innovations progressives pour la rendre plus intéressante et attrayante tant pour les exposants que le grand public. Nous ne dérogerons pas à la règle », a-t-elle promis.
Au nombre des activités à l’agenda figurent l’exposition, les conférences, les rencontres B to B, a-t-elle énuméré, avant d’ajouter qu’une lucarne est offerte aux visiteurs dans le cadre du Concours du plus beau stand. Ceux-ci sont invités à désigner par leur vote le lauréat de la présente édition.
Le salon ARCHIBAT s’ouvre au monde
M. Joseph Amon a annoncé à ces assises les présidents des Conseils de la Conférence des ordres des architectes du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal, du Mali, du Niger, du Togo, de la Guinée Bissau qui s’associent à cette cérémonie par « le soutien et l’accompagnement de l’UEMOA ».
Il a également annoncé la participation de la FAFA, (Fédération des architectes Francophones d’Afrique) et la nouvelle organisation de l’AAF (Alliance des Architectes Francophones) qui ont manifesté le vif désir d’être présents en décembre prochain sur les berges de la Lagune Ebrié.
Le président du CNOA, Joseph Amon, s’est félicité de ce que cette une aventure qui a démarré en 2007 soit à sa neuvième édition avec un thème évocateur : Architecture durable et industries locales. L’évènement se déroulera en format hybride.
Ce salon s’inscrit dans « un processus visant à engager les architectes ivoiriens, mais aussi de l’espace ouest-africain à travers sa conférence, dans le processus associant les industriels de nos Etats intervenants dans les secteurs du bâtiment principalement, de tous les autres secteurs de développement de nos pays », a-t-il fait savoir.
Ce rendez-vous se veut un marché, où se rencontrent offres et demandes. La Banque mondiale indique bien que l’Afrique, avec un marché de plus 1,2 milliard d’individus, le continent est la plus grande zone de libre-échange au monde.
« Transformer localement est un enjeu majeur pour l’Afrique en général et nos pays régionaux en particulier », a-t-il déclaré. L’espace Uemoa est un marché de plus de 123 millions d’habitants, une aubaine pour les investisseurs.
Koupo Gnoleba, conseiller technique, représentant le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, s’est félicité du choix de la thématique de cette année qui appelle à la résilience face aux dérèglements climatiques.
Il a réjoui, par ailleurs, de ce que les industries locales entrent dans cette dynamique, en permettant non seulement de réduire l’impact énergétique des constructions mais se positionnent aussi comme des moyens de dynamiser l’économie locale.
AP/APA