Le rapatriement des Marocains bloqués au Soudan, la sécurité alimentaire et la crise de la lecture au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Le Matin+ rapporte que suite à la détérioration de la situation sécuritaire au Soudan, où la guerre entre armée et paramilitaires fait rage depuis dix jours, le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour assurer le retour des citoyens Marocains bloqués dans ce pays.
Ainsi, et conformément aux instructions royales, l’Ambassade du Royaume du Maroc au Soudan a organisé, dans un premier temps, un convoi terrestre au départ de la capitale, Khartoum, vers la ville de Port Soudan, au profit de plus de 200 citoyens marocains résidant au Soudan ou ceux dont la présence dans ce pays a coïncidé avec l’éclatement de ce conflit. Le convoi terrestre est bien arrivé ce soir dans la ville de Port Soudan, indique un communiqué officiel, cité par la publication.
Le Souverain, ajoute le journal, a également donné ses Hautes Instructions pour organiser un pont aérien, en coordination avec Royal Air Maroc, afin d’assurer le retour des citoyens marocains et de leurs familles au pays dans les meilleures conditions.
+L’Economiste+, qui évoque la sécurité alimentaire, écrit qu’en dépit des hausses des prix, dont l’origine ne peut être réduite au rôle malsain des intermédiaires, les marchés au Maroc sont régulièrement approvisionnés en quantités suffisantes.
Mais, pour atténuer la pression sur les prix, les professionnels plaident pour le déploiement de mesures d’accompagnement pour réduire les coûts, améliorer le rendement et diversifier les circuits de commercialisation, mais également pour une refonte des modèles de production, de consommation et de comptabilité de l’eau, souligne l’éditorialiste.
Au-delà des polémiques populistes, le véritable challenge est de recentrer le débat sur les priorités: s’il est nécessaire de poursuivre les efforts pour parer aux urgences, comme celle de la hausse des prix, il est tout aussi important de ne pas perdre le cap et de répondre aux enjeux structurels, dont le déploiement rapide des infrastructures pour doper l’offre en ressources hydriques non conventionnelles, ajoute-t-il.
Dans le même ordres d’idées, +L’Opinion+ estime que dans les grandes villes, notamment sur l’axe Casablanca-Rabat, la baisse des prix se fait toujours attendre, et qu’à l’exception d’un recul « timide » enregistré pour certains aliments, le panier de la ménagère coûte encore “très cher” au citoyen de modeste condition.
Dans des régions un peu plus éloignées, les prix des aliments les plus convoités ont retrouvé leur niveau normal, après plusieurs mois de flambée, un écart qui interpelle sur l’efficacité des réseaux de distribution et d’approvisionnement du marché national, qui peine à se redresser, note le journal.
Sur les 39 marchés de gros que compte le Royaume, une “poignée” seulement affiche des prix conformément aux annonces faites par le gouvernement, il y a près d’un mois, constate-t-il, accusant les intermédiaires d’être les “principaux acteurs” derrière “ce fossé abyssal, dont le coût est entièrement supporté par le consommateur final”.
Il est vrai que ces derniers jouent un rôle fondamental dans le circuit commercial du marché national, en facilitant l’approvisionnement auprès des agriculteurs, toutefois, “une intermédiation excessive et peu contrôlée pénalise toute la chaîne agricole de la fourche à la fourchette”, estime-t-il.
Abordant la crise de la lecture au Maroc, +Les inspirations éco+ écrit que le ministère de la Culture met en ligne une bibliothèque numérique comptant plus de 329.000 ouvrages, afin d’encourager les Marocains à la lecture et assurer la disponibilité du livre.
Sauf que la crise de la lecture au Maroc n’est pas la conséquence du format du livre, ni de sa disponibilité et encore moins à cause de son prix, étant donné que d’autres nations, où le pouvoir d’achat est encore plus limité que chez nous, ont pu garder ce rapport au livre qui nourrit la lucidité de la population, sa culture générale, son regard critique et la rend moins vulnérable aux courants d’influence populistes, constate le quotidien.
Le classement de notre pays dans les rangs de ceux où l’on ne lit pas suffisamment est certainement un problème sociétal, estime-t-il, soulignant que la lecture doit s’injecter dès la plus tendre enfance, et pas seulement à l’école.