Au Soudan du sud, les filles sont sensibilisées à l’importance de l’éducation malgré les difficultés rencontrées.
« On nous reproche souvent, à nous les filles, de ne pas avoir terminé notre éducation, ce qui est injuste. Nous voulons aller à l’école, participer à la prise de décision et peut-être même diriger notre pays un jour, mais au lieu de cela, beaucoup d’entre nous sont considérées comme des aides domestiques et sont parfois forcées de se marier alors qu’elles sont encore très jeunes », explique Setuna Linda Seduka, qui fréquente l’école maternelle et primaire de Masya, dans l’ouest du Bahr El Ghazal.
Elle s’exprimait, avec une quarantaine de ses camarades de classe, lors d’un événement organisé par des policiers de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS). La session qui s’est tenue à l’école visait à sensibiliser les filles à l’importance de l’éducation et à les encourager à persévérer malgré les nombreux défis auxquels elles sont confrontées.
Une difficulté commune et assez sérieuse soulevée par les participantes est le manque fréquent de produits d’hygiène menstruelle, ce qui entraîne toutes sortes de problèmes.
« Lorsque j’ai eu mes règles à l’école, les garçons se sont moqués de moi. C’était tellement embarrassant et humiliant que j’ai dû rentrer chez moi, et pourtant cela fait naturellement partie de notre expérience en tant que filles. Nous ne devrions pas être désavantagées pour ce que nous sommes », a déclaré Hipai Emmanuella, une autre élève de l’école Masya.
Oana Raluca Breban, officier de police au service de la MINUSS, est tout à fait d’accord et souligne qu’il n’y a pas de limite d’âge pour l’éducation.
« Si on tombe enceinte, par exemple, on doit pouvoir retourner à l’école avec une famille ou du soutien social. J’encourage également les garçons, qui deviendront bientôt de jeunes hommes, à comprendre qu’ils ont un rôle important à jouer en soutenant leurs sœurs, leurs mères, leurs futures épouses et leurs filles », a-t-elle déclaré.
Les élèves présentes ont également appris comment prévenir et signaler les incidents de violence sexuelle et d’autres types de violence basée sur le genre.
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