Les pays africains devraient mettre en place des stratégies efficaces de gestion de la dette pour stimuler la croissance économique et éviter de tomber dans le piège de la dette, a averti un fonctionnaire de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Les pays africains comptent sur la dette comme source importante de financement pour leur croissance économique et leur développement, alors qu’il est difficile de la gérer correctement, a déclaré Adam Elhiraika, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la CEA, lors de l’ouverture d’un atelier sur les stratégies de gestion de la dette à Lusaka, en Zambie, selon un communiqué publié mardi par la CEA.
« Une gestion efficace et effective de la dette permettra aux pays débiteurs de prendre des mesures pour éviter l’héritage d’une gestion et d’une restructuration de la dette souveraine ‘trop peu, trop tard’ », a déclaré M. Elhiraika.
L’atelier doit aider les délégués d’Ethiopie, de Sierra Leone, d’Afrique du Sud, du Soudan et de Zambie à partager des informations, des expériences et des bonnes pratiques sur les stratégies, les politiques et les opérations de gestion de la dette, afin de leur permettre de mettre en œuvre des procédures et des stratégies de gestion de la dette viables.
M. Elhiraika a déclaré qu’au cours des six dernières décennies, chaque récession mondiale avait entraîné une augmentation de la dette publique mondiale et qu’au cours de la dernière décennie, de nombreux pays d’Afrique ont augmenté leur niveau de dette publique.
« La majeure partie de la dette publique actuelle a été accumulée au cours des années fiscales 2020 et 2021, lorsque les pays se sont endettés pour faire face aux effets de la pandémie du COVID-19 », a-t-il déclaré.
Dans une note d’information, la CEA a déclaré que les emprunts continus ont conduit à une forte accumulation de la dette ; la capacité des gouvernements à gérer efficacement la dette publique s’est affaiblie au cours de la dernière crise économique.
« Le surendettement a été aggravé par d’énormes déficits des comptes courants, des calendriers de remboursement massifs et le manque d’accès aux marchés de prêts conventionnels. Les pays comptent souvent
sur la dette comme instrument de financement de la croissance et du développement ».
Les délégués présentent l’état actuel de la dette dans leurs pays respectifs, soulignent les principaux défis qui entravent la viabilité de la dette et trouvent des moyens possibles de renforcer la capacité des gestionnaires de la dette publique.
MG/abj/fss/APA