INFOPECHE, une entité regroupant 18 Etats africains, a pour mission de fournir des renseignements sur les marchés des produits de pêche, notamment les débouchés et les perspectives d’offres à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique.
Pour sortir de la « léthargie » l’Organisation intergouvernementale d’information et de coopération pour la commercialisation des produits de la pêche (INFOPECHE), la FAO a organisé les 06 et 07 mai 2024, un atelier de réflexion à Grand-Bassam, une cité balnéaire, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.
La FAO, à travers son Bureau régional pour l’Afrique, s’est engagée à supporter le processus de « revitalisation » de INFOPÊCHE en vue d’en faire un véritable instrument de développement au profit des 18 Etats membres et d’autres pays qui en exprimeront le besoin.
La session a regroupé une dizaine d’experts du secteur de la pêche. Dr N’Diaga Gueye, le Coordonnateur du programme pêche et aquaculture du Bureau régional de la FAO, à Accra, a souligné que cette séance visait à pousser la réflexion pour donner à Infopeche « un nouveau souffle ».
N’Diaga Gueye a fait observer que INFOPECHE est confrontée depuis quelques années à des difficultés qui l’empêchent de remplir convenable sa mission, rappelant que cette structure a été mise en place par la FAO, en 1984, et est en quelque sorte son « bébé ».
INFOPECHE a pour objectif de donner des avis sur les innovations techniques dans le secteur pêche, les spécifications applicables aux produits, les méthodes de traitement et les normes de qualité correspondant aux exigences du marché.
Elle a également pour mission d’aider à la recherche de nouveaux produits et à la promotion des espèces peu consommées, de former aux techniques de commercialisation le personnel des administrations et des institutions des industries de la pêche.
Helguile Shep, le directeur de INFOPECHE, s’est félicité de cette initiative de la FAO qui selon lui, permettra à cette plateforme de retrouver sa vitalité, car l’« organisation traverse des moments difficiles et nous ne parvenons pas à mener nos activités, faute de moyens ».
« Pour un budget de fonctionnement annuel de 150 millions Fcfa, nous parvenons difficilement à les mobiliser. Notre organisation est dans une phase de transition sur la période de 2023 à 2024, et des activités ont été identifiées pour un budget total d’environ 400 millions Fcfa, mais à peine 30 % ont été octroyés par les Etats membres », a-t-il dit.
Procédant à l’ouverture officielle de cet atelier de réflexion, M. Attaher Maïga, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, a salué les efforts du gouvernement ivoirien en faveur du maintien des activités de cette organisation.
« Je souhaite que sous le leadership de la Côte d’Ivoire, les Etats membres soutiennent les réformes nécessaires en y associant le secteur privé et en tirant des leçons des expériences des autres réseaux mis en place par la FAO », a-t-il déclaré.
Pour lui, « le faisant, on tirera profit de ce qui se fait de mieux ici et ailleurs et surtout éviter les erreurs qui ont conduit á des situations catastrophiques partout où on n’a pas su jeter un regard nouveau sur le secteur. »
La présidence du Conseil d’administration de l’Organisation intergouvernementale d’information et de coopération pour la commercialisation des produits de la pêche (INFOPECHE), est assurée par Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques.
Infopeche compte 18 Etats membres : Angola, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
AP/APA