L’Union des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (UNAFESCI) lance un message après le décès de l’étudiant Aubin Agui, tué, à la suite d’un kidnapping, à Abidjan.
Dans une déclaration relative au meurtre de l’étudiant Aubin Agui Mars Deagoué et l’arrestation du secrétaire général national de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Sié Kambou, « l’UNAFESCI appelle au calme et à la retenue ».
« L’UNA-FESCI condamne avec la dernière énergie, le meurtre de l’étudiant Agui. Notre devise a toujours été convaincre par la force de l’argument et non, par l’argument de la force », affirme le président de la faîtière, Dr Martial Ahipeaud.
« Tout en espérant que toute la lumière sera faite rapidement sur la situation, l’UNAFESCI voudrait rappeler que le secrétaire général national Kambou Sié, régulièrement élu lors d’un congrès ordinaire inclusif et pacifique, en décembre 2023, a dénoncé à maintes reprises et par différentes voies, la situation d’ingérence et la volonté de contrôle par de mains obscures extérieures du mouvement qu’il dirige », mentionne Martial Ahipeaud.
Pour le président de la l’UNA-FESCI, Dr Martial Ahipeaud, ancien secrétaire général de la FESCI, le principal syndicat des étudiants, « ces appels auraient permis d’éviter, s’ils avaient été écoutés, cet engrenage mortel irréversible ».
L’UNA-FESCI « demande à tous d’éviter toutes actions pouvant perturber la procédure judiciaire en cours et empêcher la manifestation de la vérité », a-t-il lancé. Et d’expliquer qu’ « en intervenant en décembre dernier pour aider à l’organisation du congrès, notre objectif était clairement connu, celui d’éviter l’escalade de la violence ».
Créée le 25 novembre 2018, l’UNA-FESCI, ayant pour « objectif principal l’encadrement des jeunes militants en exercice, a toujours mis un point d’honneur au maintien de la paix, de la cohésion interne dans le monde de l’Education par la culture du dialogue et la non-violence », a-t-il souligné.
« Nous en voulons pour preuves, ses nombreuses contributions lors des passages de témoin entre les secrétaires généraux nationaux AFA et Makélélé et entre ce dernier et Sié Kambou, évitant ainsi le spectre des congrès violents et sanglants », a-t-il soutenu.
Un communiqué du procureur de la République a annoncé le kidnapping, le 30 septembre 2024 et le meurtre de l’étudiant Aubin Agui Mars Deagoué, ainsi que « l’arrestation de Sidibé Abdoul Karim, se disant agent de renseignement ».
Le gouvernement a suspendu toutes les activités de la Fesci sur l’ensemble du territoire national. Dans la foulée, le ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé le déguerpissement de tous les étudiants installés illégalement dans les cités universitaires de Cocody, à Abidjan.
« Aujourd’hui encore, nous réaffirmons notre disponibilité à contribuer, en cas de nécessité, à tout processus de recherche de la paix et de la stabilité en milieu scolaire et universitaire », assure le président de l’UNA-FESCI.
« Nous avons perdu un des nôtres, un étudiant, un militant de la Fesci. Nous avons d’autres dans les liens de la détention. Des étudiants déguerpis des cités de Cocody, errent dans les rues d’Abidjan, ne sachant pas où déposer leur baluchon », déplore Martial Ahipeaud.
Martial Ahipeaud souhaite « voir cette situation être résolue le plus rapidement possible par la justice afin que l’ordre soit rétabli, et justice faite, (et que) chacun reprenne sa place, en tirant les leçons de cette énième crise qui n’arrange personne ».
AP/Sf/APA