Le Maroc recourt à des projets d’énergies renouvelables et de dessalement pour atténuer les répercussions climatiques, notamment la pénurie d’eau.
Alors qu’il est confronté à sa pire crise de sécheresse depuis des décennies, le Maroc s’est engagé à mettre en place des solutions innovantes pour atténuer le problème urgent de la pénurie d’eau.
Le pays exploite les énergies renouvelables pour alimenter des usines de dessalement avancées, comme le soulignent de nombreux rapports récents, dont celui du magazine Wall Street Journal Pro.
« Une solution au problème pourrait être trouvée dans une ville de pêcheurs à trois heures au sud-ouest de Marrakech, la capitale touristique du Maroc, où une ancienne technologie retrouve une nouvelle vie grâce à l’abondance du vent et du soleil », a écrit le WSJ aujourd’hui.
Rappelant les atouts naturels du Maroc, le journal a mis l’accent sur le climat favorable du pays caractérisé par un ensoleillement abondant et des vents constants, qui contribuent à faire du pays un pôle de premier plan en matière d’énergies renouvelables.
Le journal a également mentionné la croissance de la production d’énergie renouvelable au Maroc, notant que le pays s’approvisionne actuellement à hauteur de 20 % en énergie renouvelable.
L’objectif du Maroc est de produire 52% de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Le WSJ a également souligné les projets de dessalement dans le pays d’Afrique du Nord, notamment l’usine d’Agadir qui fournit 275 000 mètres cubes d’eau par jour.
Avec 150 000 mètres cubes destinés à l’eau potable, le projet est « suffisant pour couvrir les besoins quotidiens de base d’un million de personnes », ajoute le journal, notant que cela permet également de couvrir le reste destiné à l’irrigation.
Le journal cite également des experts qui se sont déclarés satisfaits des solutions de dessalement du Maroc, notamment Peter Fiske, directeur exécutif de l’Alliance nationale pour l’innovation dans le domaine de l’eau.
« Le dessalement est vraiment un très bon atout dans un portefeuille d’eau car contrairement à tous les autres actifs que vous pouvez mettre dans un portefeuille d’eau – eaux de surface, eaux souterraines, même recyclage des eaux usées – tous ces actifs ont une forte corrélation avec la sécheresse et le changement climatique », a déclaré Fiske, cité par WSJ Pro.
Le Maroc a lancé en juin la construction de l’usine de dessalement d’eau de mer de Casablanca, dans la commune de Lamharza Essahel, dans la province d’El Jadida.
L’usine devrait avoir une capacité de production annuelle de 300 millions de mètres cubes et desservir une population estimée à 7,5 millions d’habitants.
Outre ses ambitions de dynamiser la production énergétique, le Maroc est également en passe d’émerger comme un acteur compétitif dans l’hydrogène vert.
En juin 2023, le géant du phosphate OCP Group a annoncé un plan d’investissement totalisant 13 milliards de dollars, couvrant des projets dans les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, ainsi qu’un soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans les secteurs industriel, agricole et énergétique.
MN/Sf/APA