Entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022, l’ONU a recensé 2 095 violations graves contre 1473 enfants.
Les enfants paient le plus lourd tribut de la crise sécuritaire au Mali. Outre le fait qu’ils soient enrôlés par les différentes parties belligérantes à cause de la fermeture des écoles, ils sont également les premiers à périr lors des attaques contre les civils. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Mali, 1.500 écoles sur les 9.000 que compte le Mali sont fermées, exposant les enfant au recrutement des groupes armés.
Sur les 49 civils tués lors de l’attaque du bateau « Tombouctou », le 7 septembre dernier, 24 étaient des enfants. En plus, 9 autres sont toujours hospitalisés à cause des blessures subies lors de cette attaque. Il y a également des enfants parmi les civils tués lors des attaques à l’obus de mortier qui ont visé la ville de Tombouctou, les 26 août et 22 septembre derniers. Le 22 avril précédent, lors de l’attaque à la bombe près de l’aéroport de Sévaré (Mopti), sur la dizaine de civils tués, au moins 5 étaient des enfants et 17 autres ont été blessés. L’UNICEF rapporte aussi que de nombreux enfants ont été tués ou mutilés par des groupes armés en 2022.