Plus de 125.000 personnes ont besoin « urgemment » d’aides ciblées dans la Grande Île, « pendant au moins trois mois », après le passage du cyclone Freddy.
Des acteurs de premier plan sur le continent continuent de manifester leur solidarité à Madagascar suite au retour de Freddy. Ces dernières semaines, le cyclone a emporté tout sur son passage, faisant plus de 30.000 victimes et causant une « insécurité alimentaire » pour plus de 5000 ménages. Face à cette situation, la Banque africaine de développement (Bad) a accordé 500.000 dollars d’aide d’urgence aux victimes, une manière d’appuyer les « efforts » d’Antananarivo.
Un communiqué parvenu dimanche à APA explique que le soutien financier de la banque panafricaine sera mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) « en concertation étroite » avec le Bureau national de gestion des risques et catastrophes et la Cellule de planification et de gestion des urgences, deux agences du gouvernement malgache.
Au total, 433 tonnes de vivres comprenant 342 tonnes de riz, 57 tonnes de légumes secs et 34 tonnes d’huile alimentaire enrichie seront distribuées aux « 32.619 personnes » impactées, soit « 5076 ménages » recensés. « Chaque ménage bénéficiaire recevra l’équivalent d’une ration complète couvrant les besoins caloriques pendant deux mois », précise-t-on dans le document qui indique que Freddy a touché, lors de son dernier passage en mars, plus de 12 régions sur les 22 que compte Madagascar, un pays très vulnérable aux catastrophes naturelles, dont la sécheresse devenue de plus en plus fréquente, ainsi que les cyclones et les inondations.
La Grande Île est surtout « le premier pays le plus exposé aux cyclones en Afrique », avec une moyenne de 1,5 cyclone par an, faisant que les catastrophes naturelles ont « des conséquences très négatives » sur les moyens de subsistance des populations rurales les plus vulnérables.
Cette année, notamment en mars dernier, les vents violents et fortes précipitations de Freddy ont « causé des dégâts énormes » en occasionnant « 17 décès et plus de 299.000 personnes affectées » alors que « 126.062 personnes ont besoin d’aides d’urgence ciblées pendant au moins trois mois », a établi un rapport du Système des Nations unies.
ODL/ac/APA