Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la célébration de la Korité ou de l’Aïd el-fitr au Sénégal dans la division et le froid entre Idrissa Seck et ses camarades alliés de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à dix mois de l’élection présidentielle.
Sud Quotidien évoque la fin du Ramadan au Sénégal et note « encore une Korité à deux vitesses ». Une partie des musulmans a rompu son jeûne ce vendredi alors que l’autre partie va célébrer l’Aïd el-fitr samedi alors que « le monde musulman avait débuté, à l’unisson, le mois de Ramadan, le jeudi 23 mars 2023 ».
Cependant, « hier, jeudi soir 20 avril 2023, soit le 29e jour de jeûne, correspondant à la nuit du doute, les différentes commissions d’observation de la nouvelle lune ont siégé pour déterminer la fin du Ramadan et le 1er jour de Chawaal 1444H, jour de Korité ou Aïd al-Fitr. A l’arrivée, la Commission nationale a déclaré que le croissant n’a été aperçu dans aucune localité du pays et que, par conséquent, la Korité sera ainsi célébrée le samedi 22 avril 2022. A l’opposé, la Commission d’observation du croissant lunaire de la Coordination des musulmans du Sénégal appelle à prier ce vendredi 21 avril, la nouvelle lune ayant été aperçue dans plusieurs contrées du pays et à l’étranger », souligne le journal.
C’est « lune ou l’autre », ironise Le Quotidien pour parler de la célébration de la « Korité dans la division ». « À chaque début et fin de Ramadan, les musulmans affichaient leur division. Cette année, tout le pays a débuté le jeûne ensemble à l’image aussi des autres pays du monde. Cette unité retrouvée, qui avait ravi la communauté musulmane, s’est fissurée au moment final : il y aura deux fêtes de Korité étalées entre ce vendredi et demain. C’est la rupture ! », s’exclame le journal là où Walf Quotidien constate en outre que « les costumes africains sont en vogue » et constituent la tendance mode de cette Korité.
Sur un autre sujet, Le Quotidien explique dans une enquête les pas importants du Sénégal « pour réduire sa dépendance alimentaire » en cultivant « plus de blé ». En effet, « le blé made in Sénégal est devenu une réalité, au sortir d’une phase-test jugée satisfaisante. La moisson des champs d’expérimentation, entamée avec celle du domaine de l’Isra (Institut sénégalais de recherches agricoles) à Sangalkam, avant de se poursuivre à Bud Sénégal (site agricole à la périphérie de Dakar), augure d’un futur enchanteur dans la production locale de cette céréale dont les importations annuellement trustent les 700 mille tonnes. La mise à l’échelle de la production de blé, qui démarra pour un millier d’hectares au moins à partir de novembre 2022, va permettre au pays de réduire graduellement les importations », indique le journal.
L’Observateur se fait l’écho de l’audience accordée « hier au Palais par Macky » Sall à Idrissa Seck, l’ex-maire de Thiès et président du parti Rewmi (le pays) devenu son allié depuis 2020, au sortir de la dernière présidentielle où il s’était classé deuxième avec plus de 20% des suffrages. Ces derniers jours, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a déclaré sa candidature pour 2024, une annonce qui provoque une « crise à Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle dont plusieurs membres souhaiteraient voir le président Macky Sall briguer un troisième mandat controversé.
Dans ces circonstances, Walf Quotidien se demande « pourquoi Macky hésite » à signer le décret de « limogeage de Idy du Cese » au moment où plusieurs conseillers économiques favorables au chef de l’Etat ont lancé une fronde contre Idrissa Seck, boycottant les sessions de l’institution qui n’ont pas pu se tenir faute de quorum.
« Idrissa Seck jouit-il d’un privilège que les autres responsables de l’Alliance pour la République (APR) et de la coalition BBY n’ont pas ? En tout cas, le chef du parti Rewmi se permet certaines libertés comme le fait de dire que Macky Sall ne peut pas briguer un troisième mandat sans être inquiété », s’interroge le journal selon lequel, « le chef de l’Etat qui fait face à l’opposition et la société civile réunies, ne veut certainement pas élargir le cercle des opposants au 3e mandat »,
Le Soleil se promène à Kanéma, un village du département de Goudomp, en Casamance (sud), qui se particularise par le fait qu’il est « un havre de paix » habité principalement par des membres de la communauté « Mancagne ». « Ce n’est pas tous les jours que l’on voit au Sénégal un village exclusivement habité par une seule ethnie. A Goudomp, le village de Kanéma en est un exemple saisissant. On y trouve que des Mancagnes (…) qui y mènent une vie parfaite en communauté et entretiennent un rapport singulier avec la terre », découvre le quotidien national.
ODL/ac/APA