La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est célébrée chaque 25 mars.
Le Président du Conseil des droits de l’homme (CDH), Omar Zniber, a plaidé mardi en faveur de la destruction des structures d’oppression et d’inégalité qui perpétuent le cycle de la pauvreté, de la discrimination et de la violence, rapporte la MAP. En hommage aux victimes de l’esclavage, le diplomate marocain a indiqué que son organisation avait la responsabilité de défendre les droits des personnes opprimées dans un monde où l’héritage de l’esclavage n’a pas complètement disparu.
Dans une allocution tenue au Palais des Nations de Genève, M. Zniber explique que cet héritage de l’esclavage se manifeste par un racisme systémique, une discrimination et une disparité économique qui continuent de marginaliser et d’opprimer les communautés de personnes d’ascendance africaine et d’autres groupes marginalisés.
« Nous devons donc nous réengager dans la poursuite de la justice, de l’égalité et de la dignité humaine pour tous », a-t-il proposé, tout en soulignant la nécessité de reconnaître la souffrance des descendants de ceux qui ont souffert sous le joug de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Pour lui, les membres du CDH doivent affronter les vérités douloureuses du passé et travailler sans relâche pour construire un avenir où chaque individu sera traité avec dignité et respect pour ce qu’il est et non pour ce que l’on voudrait qu’il soit.
La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est un rappel poignant de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité, un chapitre entaché par la brutalité et l’inhumanité de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, a rappelé l’ambassadeur Zniber, notant que c’est l’occasion « d’honorer la mémoire des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont subi des horreurs inimaginables aux mains de leurs oppresseurs ».
Comme pour renforcer la position du diplomate marocain, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres, a appelé pour sa part à la mise en place de cadres de justice réparatrice afin d’aider à surmonter des générations d’exclusion et de discrimination. « Pendant quatre cents ans, les Africains réduits en esclavage se sont battus pour leur liberté, tandis que les puissances coloniales et d’autres ont commis des crimes horribles contre eux », a justifié M. Guterres.
Alors que « ceux qui avaient organisé et dirigé la traite transatlantique des esclaves ont amassé d’énormes fortunes », le diplomate portugais souligne que « les esclaves étaient privés d’éducation, de soins de santé, d’opportunités et de prospérité ». Cette situation « a jeté les bases d’un système de discrimination violente basé sur la suprématie blanche qui résonne encore aujourd’hui », a-t-il dénoncé.
« Aujourd’hui et chaque jour, nous rejetons l’héritage de cet horrible crime contre l’humanité », a indiqué le chef de l’ONU, appelant « à la mise en place de cadres de justice réparatrice, afin d’aider à surmonter des générations d’exclusion et de discrimination ».
CP/te/APA