Face à une crise climatique mondiale plus accrue, la solidarité internationale et l’équité climatique restent des piliers essentiels pour répondre aux défis auxquels l’Afrique et le monde sont confrontés, estiment des dirigeants africains présents à la COP29.
Lors de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan), des dirigeants africains ont réitéré leur engagement dans la lutte contre le changement climatique et exprimé leurs attentes en matière de financement, de transition énergétique et de partenariats mondiaux.
Le Président du Congo, Denis Sassou Nguesso, a ainsi rappelé l’importance du Nouveau cadre quantitatif global (NCQG) qui, selon lui, devrait être fondé sur des données scientifiques et des besoins réels, estimés à plus de 1 000 milliards de dollars pour les pays en développement.
Cette mesure vise à garantir que les pays africains puissent s’adapter et atténuer les impacts du changement climatique, tout en appelant à des mécanismes financiers innovants pour assurer une résilience durable.
Nana Akufo-Addo, Président du Ghana, a souligné la nécessité d’un financement « sans dette », permettant aux pays africains de participer activement à la transition vers un monde plus vert sans compromettre leur développement économique.
Le Maroc, représenté par le Premier ministre Aziz Akhannouch, a mis en avant son initiative « Triple A » pour l’adaptation de l’agriculture africaine, lancée lors de la COP22, qui se concentre sur la gestion des sols, l’irrigation et les technologies résilientes.
Le Maroc s’est engagé à atteindre une production d’électricité provenant à 52 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, illustrant l’importance de solutions énergétiques durables pour le continent.
Le Kenya, par la voix de Musalia Mudavadi, a appelé à tripler l’accès aux énergies renouvelables d’ici 2030, en insistant sur la nécessité d’un financement accru pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN), avec un objectif de 5 300 milliards de dollars pour y parvenir.
Les dirigeants africains ont également exprimé un besoin d’équité dans la réponse climatique. Taye Atseke Selassie Amde, président de l’Éthiopie, a insisté sur la prise en compte des pertes et dommages subis par les pays africains en raison du changement climatique.
Il a appelé à un partenariat international équitable pour soutenir les initiatives locales, comme l’extension de la couverture forestière pour l’absorption de carbone et le développement de cultures résistantes au climat.
ARD/Sf/te/APA