L’assistance de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), à l’en croire, a permis aux agriculteurs de produire assez de nourriture pour 13 à 19 millions de personnes.
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre opposant l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan aux forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo dit « Hemedti ». Pris au piège, les civils trinquent.
Avec le déclenchement du conflit, d’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « plus de 20 millions de personnes ont été évaluées comme étant confrontées à des niveaux de crise d’insécurité alimentaire aiguë ».
Face à cette situation, la FAO a distribué « près de 10.000 tonnes de semences à 1 million de ménages agricoles – soit 5 millions d’individus – à temps pour la saison de plantation critique de juin à septembre 2023 ».
Une stratégie qui a permis de répondre aux besoins en céréales de 13 à 19 millions de personnes. Selon un rapport, publié hier mercredi, la superficie totale plantée de toutes les cultures devrait néanmoins être inférieure de 15 % à la moyenne annuelle au cours de la saison estivale. Outre les combats, les agriculteurs ont fait état d’une multitude de défis, notamment le manque ou le prix élevé des intrants agricoles (semences, outils…), l’insuffisance de financement et de services de vulgarisation.
« Le soutien de la FAO aux communautés rurales soudanaises a été immense, mais les besoins ne cessent de croître. Le soutien à l’agriculture doit se poursuivre et le financement est indispensable pour adapter les ressources aux besoins. Il s’agit d’un rappel urgent pour continuer à agir et montrer au peuple soudanais qu’il n’a pas été et ne sera pas oublié », a déclaré Hongjie Yang, le représentant de la FAO au Soudan.
Nécessité de renforcer l’aide
En raison du manque de services vétérinaires et de vaccins, alerte la FAO, il y a un risque d’augmentation des foyers de maladies animales. Une telle hypothèse, a-t-elle ajouté, pourrait entraîner d’importantes pertes de bétail ainsi qu’une baisse de la consommation de viande et de lait. Ce qui ferait grimper les taux de malnutrition chez les enfants.
Pour éviter cela, « la FAO fournit à 1,3 million de ménages vulnérables des paquets d’aide à l’élevage avec un soutien à la santé animale, y compris des vaccins et des traitements. Les ménages agropastoraux et pastoraux recevront également des chèvres à traire, essentielles pour les enfants de moins de 5 ans, mais aussi des aliments concentrés pour animaux et des liqueurs minérales pour maintenir leur bétail en bonne santé ».
En outre, « pour contrer les pertes de production, une nouvelle détérioration de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, la FAO devrait fournir à 700 mille ménages une variété de semences de légumes pour la saison hivernale ». Grâce à ces interventions, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture prévoit de soutenir un total de 2 millions de ménages agropastoraux et pastoraux entre novembre et décembre 2023. Cependant, dans le but d’étendre son action, « la FAO a besoin d’urgence de 75,4 millions de dollars correspondant à près de 80 % du financement requis dans le cadre du Plan de réponse humanitaire révisé pour le Soudan de mai à décembre 2023 ».
ID/ac/APA