L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Soudan, Ramtane Lamamra, insiste sur la nécessité d’un accord de paix qui respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, soulignant que la solution au conflit doit être politique et portée par la volonté du peuple soudanais.
Alors que la guerre au Soudan dure depuis près de deux ans, l’envoyé personnel d’Antonio Guterres pour le pays, Ramtane Lamamra, a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour parvenir à un accord de paix respectant la souveraineté nationale, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Soudan. Dans un entretien accordé à ONU Info, Lamamra a insisté sur le fait que la solution au conflit doit être politique, s’appuyant sur la capacité du peuple soudanais à traiter les causes profondes du conflit.
Depuis le début des affrontements en avril 2023 entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), le pays est plongé dans une guerre dévastatrice. Plus de 12 millions de personnes ont été déplacées, tandis que la famine menace plusieurs régions. Lamamra a exprimé sa grave préoccupation face à la détérioration continue de la situation et a réaffirmé l’appel du Secrétaire général de l’ONU pour une cessation des hostilités pendant le mois sacré du Ramadan, qui débute ce vendredi soir.
L’Envoyé a également appelé les Soudanais à tirer les leçons des expériences passées, affirmant que tout accord de paix doit être fondé sur le respect de la souveraineté et de l’unité du pays. Il a précisé que les Nations Unies continueront à insister sur ce point crucial pour garantir un Soudan fort et unifié, capable d’éviter les erreurs qui ont conduit aux guerres récurrentes dans le passé.
Concernant les récentes initiatives, notamment la déclaration signée à Nairobi par des groupes politiques et militaires pour établir une autorité gouvernementale dans les zones contrôlées par les FSR, Lamamra a exprimé de vives inquiétudes. Il a averti que de telles actions risquent de fragmenter davantage le pays, soulignant l’importance d’une solution qui unisse les Soudanais plutôt que de les diviser.
Lamamra a aussi abordé la feuille de route proposée à Port Soudan en février 2025, saluant son adoption et appelant à une large inclusion des idées des Soudanais dans les négociations. Il a réaffirmé la nécessité d’une coordination entre les différentes initiatives pour parvenir à un dialogue national global.
Il a également insisté sur l’importance d’une réponse unifiée de la communauté internationale, appelant à une coordination rigoureuse des efforts pour soutenir la paix.
« Sans une approche coordonnée, il sera difficile d’obtenir des résultats durables », a-t-il averti, sans oublier d’évoquer ses vastes consultations avec la société civile soudanaise. Pour lui, il est important d’écouter toutes les voix, y compris celles des jeunes, des femmes et des organisations de la société civile.
ODL/te/Sf/APA