Des chefs d’état-major des pays de l’organisation sous-régionale se réunissent ce samedi à Accra (Ghana) pour discuter des modalités du déploiement de la force communautaire censée restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.
L’imminence d’une possible intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger se précise. APA a appris, ce vendredi, de sources médiatiques, que des chefs d’état-major des pays de l’organisation sous-régionale vont se réunir demain samedi à Accra au Ghana.
Pour justifier la tenue de cette rencontre, un haut-gradé d’une armée ouest-africaine a confié à RFI qu’ils ne font que respecter la « consigne claire » donnée par les plus hautes autorités : « activer et déployer sans délai » la force régionale.
Selon nos confrères, citant une source bien informée, le chef d’état-major général de l’armée béninoise se rend à Abidjan ce vendredi 11 août « pour parler de pré-positionnement » des troupes qui doivent intervenir à Niamey.
Le Président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé hier à Abuja la participation de l’armée ivoirienne à la force d’attente avec un bataillon. Le scénario envisagé prévoit le déploiement de 25 000 hommes.
En plus des soldats ivoiriens, la force sera composée de troupes du Nigeria, du Bénin et du Sénégal. Le gros de la troupe sera nigérian.
Même s’ils ne participent pas à la marche vers Niamey, le Cap-Vert et la Sierra-Leone ont exprimé leur soutien à la force, rapportent nos confrères qui citent un participant au sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao, tenu ce 10 août à Abuja.
Mercredi 26 juillet, un groupe d’officiers a déposé le président Mohamed Bazoum, séquestré depuis dans sa résidence, à Niamey. La junte qui est dirigée par l’ancien commandant de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani a nommé un gouvernement, en dépit des injonctions de la Communauté internationale.
ARD/ac/APA