C’est une deuxième accusation depuis la prise du pouvoir par le Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le 27 juillet 2023.
Par la voix de son porte-parole, le colonel major Amadou Abdramane, le CNSP, la junte au pouvoir accuse les forces françaises installées au Niger de vouloir créer un sentiment d’insécurité généralisée. Pour preuve, les nouvelles autorités de Niamey avancent la libération en juin des terroristes faits prisonniers et les violations des mesures de sécurité édictées lors du renversement du régime de Mohamed Bazoum.
Le porte-parole du CNSP affirme qu’en date du 9 août, aux environs de 6h30 du matin, le poste de la garde nationale de Bourkou Bourkou, à 30km du site aurifère de Samira a fait l’objet d’une attaque. Dans la même matinée, le CNSP assure qu’un aéronef de l’armée française a décollé de N’Djamena et violé son espace aérien. Ce, en dépit de la fermeture de l’espace aérien. « Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec la tour de contrôle nigérienne à l’entrée de notre espace aérien de 6h39 à 11h15 », détaille le communiqué du CNSP.
Paris dément avoir libéré des terroristes et violé l’espace aérien nigérien.
Pour le CNSP, ces agissements des forces françaises installées au Niger n’ont plus seuls objectifs de le discréditer et de créer un sentiment d’insécurité généralisé. « Ces actes ci-dessus énumérés nous confortent dans notre analyse de la situation », a déclaré le Colonel Major qui croit à « un véritable plan de déstabilisation du Niger » depuis la prise du pouvoir par le CNSP.
Face à ces comportements constatés, les nouvelles autorités de Niamey appellent les forces de défense de relever leur niveau d’alerte et au peuple de rester vigilant. Et aux autorités compétentes de saisir les juridictions internationales de la question.
Depuis sa prise de pouvoir le 27 juillet, le CNSP, sous la direction du général Abdourahamane Tchiani est sous pression de la communauté internationale en général et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la France en particulier. Un ultimatum allant jusqu’au 6 août avait été donné aux putschistes de rétablir le président Bazoum dans ses fonctions. A l’expiration de ce délai, l’institution régionale qui n’exclue pas une intervention armée, a convoqué une nouvelle rencontre ce jeudi 10 août.
CA/ac/APA