Les chefs d’Etat de la Cédéao ont décidé, jeudi, à Abuja, d’activer la force en attente pour rétablir le pouvoir déchu de Mohamed Bazoum.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a ordonné le déploiement « immédiat de la force en attente » de l’organisation régionale pour restaurer l’ordre constitutionnel à Niamey, selon les résolutions lues à la fin d’un sommet à Abuja.
Dans son allocution de clôture au sommet. le président nigérian Nigeria et président de l’organisation ouest-africaine, Bola Tinubu, a fait savoir qu’« aucune option n’est exclue, y compris l’utilisation de la force en dernier recours », pour résoudre la crise au Niger
La Cédéao a appelé l’Union africaine à approuver toutes les décisions issues du Sommet.
Elle a maintenu les sanctions de fermeture des frontières et de gel des avoirs, de ceux qui entravent le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Cette décision intervient après l’échec de l’ultimatum aux militaires de libérer le président Mohamed Bazoum et de le rétablir dans ses fonctions, dimanche dernier.
Les putschistes à Niamey ont reçu le soutien de Ouagadougou et de Bamako qui ont menacé de considérer toute intervention militaire comme une déclaration de guerre.
Dimanche dernier, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani a nommé un premier ministre. Il a porté son choix sur Lamine Zeine qui était, jusqu’à sa nomination, en poste au Tchad en qualité de représentant de la Banque africaine de développement. L’ancien ministre de L’ Économie et des Finances sous feu Mamadou Tandja, est rentré mercredi 9 août pour former un gouvernement de 21 membres dévoilés ce jeudi.
La junte qui a éconduit une délégation conjointe de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’organisation des Nations unies a menacé de riposter sur un pays membre de l’organisation régionale, en cas d’attaque.
SD/ac/APA