Le Mali fait face à une crise sécuritaire depuis une decennie.
Le Président de la Transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta a remis, ce jeudi 16 mars, les clés de sept avions à l’armée de l’air. La cérémonie de remise officielle de ces aéronefs militaires s’est déroulée au Pavillon présidentiel de l’aéroport international Président Modibo KEÏTA de Bamako. C’était devant plusieurs personnalités dont le Premier ministre, Choguel Maïga, le Président du Conseil national de Transition, le Colonel Malick Diaw, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara, mais aussi de l’ambassadeur de la Russie au Mali, Igor Gromyko. Depuis le second putsch perpétré en mai 2021, le rapprochement entre les deux pays n’a cessé de se faire.
Parmi les aéronefs exposés se trouvaient quatre avions de combat au sol légers L-39C Albatros (reg. TZ-10C, TZ-15C, TZ-34C, TZ-36C) de fabrication russe et trois drones Bayraktar TB2 de la société turque Baykar.
Ces acquisitions pourraient contribuer davantage à la montée en puissance des forces armées maliennes (FAMa). Les L-39 sont généralement utilisés pour des missions d’attaque, de reconnaissance et de surveillance des frontières. Ils peuvent aussi être en soutien au mouvement des troupes au sol.
Cette remise s’ajoute à celle intervenue au mois de janvier dernier au cours duquel le Mali avait commandé plusieurs avions acquis à la Russie. Sans compter d’autres types d’aéronef comme des Su-25, un hélicoptère d’attaque Mi-24P, un hélicoptère de transport Mi-8 et un seul avion de transport tactique Airbus C295 dont certains ont commencé à être réceptionnés par les autorités maliennes depuis le mois de mars 2022. L’armée de l’air malienne possede également des Mi-24P, des Mi-35 et des radars mobiles Protivnik-GE/59N6-TE. La plupart de ces équipements ont été livrés par la Russie, mais les autorités n’ont pas communiqué sur leur coût.
Malgré ces acquisitions, la situation sécuritaire du pays n’est toujours pas maîtrisée avec des attaques qui se multiplient y compris dans de grandes villes comme Ségou distante de Bamako de moins de 300 km. Un commissariat de police dans cette ville du centre du pays a été attaqué dans la nuit du mardi 14 mars dernier, causant la blessure de deux policiers et des dégâts matériels.
A cause de cette insécurité, le Mali compte aujourd’hui plus de 420 000 personnes déplacées internes, principalement des enfants et des femmes. A cela, s’ajoutent plus de 175 000 réfugiés maliens établis au Niger, en Mauritanie, au Burkina Faso.
MD/ac/APA