Par Hicham Alaoui
La Libye vient de créer son chapitre national du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC-UA), pour porter la voix de la société civile libyenne au niveau continental.
La création du chapitre national libyen a eu lieu lors d’une conférence tenue du 6 au 9 mars 2023 à Tripoli, et dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef du gouvernement intérimaire d’unité nationale libyen, Abdel Hamid Dbeibah en présence du président de l’ECOSOCC-UA, Khalid Boudali.
Placé sous le thème « La société civile, locomotive de la paix et de la sécurité sociales : Défis et possibilités », ce conclave, organisé par l’ECOSOCC-UA en partenariat avec le gouvernement libyen, a connu également la participation des décideurs, des représentants des associations de la société civile de plusieurs pays africains, de représentants d’organisations internationales, et d’une pléiade d’expert, de chercheurs, de diplomates et des acteurs des secteurs public et privé.
Cette conférence a été couronnée par l’adoption de la Déclaration de Tripoli qui appelle à renforcer la participation de la société civile africaine dans la mise en œuvre des politiques et programmes de l’Union africaine, qui visent la consécration des principes de paix, de stabilité et d’intégration sur le continent.
La Déclaration insiste sur la nécessité de soutenir les programmes et activités menées par le Chapitre national libyen à travers le Fonds libyen d’aide et de développement en Afrique et de sensibiliser aux mécanismes de l’Union africaine, contenus dans l’Agenda 2063, et à nécessité de ratifier de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance comme référence pour l’élaboration de la constitution et de la loi électorale.
En ce qui concerne la sécurité et la paix sociale, la Déclaration recommande de soutenir la mise en œuvre de projets et programmes liés au contrôle de l’utilisation illégale des armes légères, ainsi que de s’engager dans des initiatives visant à faire taire les armes.
Pour ce qui est de la voie constitutionnelle, la Déclaration souligne la nécessité d’adopter une approche participative pour parvenir à un consensus national pour la rédaction de la constitution libyenne.
La Déclaration à également plaidé pour le renforcement du partenariat avec la société civile, en particulier les femmes et les jeunes, les victimes de guerre, les groupes marginalisés et défavorisés, les médias, le secteur privé, les retraités de guerre en vue de la mise en œuvre de projets dans le cadre de la transition politique.
Parmi les recommandations contenues dans la Déclaration de Tripoli figurent le soutien aux capacités humaines de la société civile libyenne, en en faisant une force d’appui à la voie démocratique et le renforcement du rôle pionnier de la société civile, en tant que force consultative et d’accompagnement des structures officielles de l’Etat dans le cadre de la transition démocratique de l’Etat.
La Déclaration de Tripoli a aussi proposé la création d’un comité spécialisé composé du bureau du président de l’ECOSOCC, du chapitre national libyen et d’experts accrédités par le Conseil, pour former, encadrer et sensibiliser la société civile libyenne aux volets électoral et constitutionnel.
HA/APA