La Libye est sans gouvernement central unifié depuis que son homme fort de 42 ans, Mouammar Kadhafi, a été renversé et tué lors d’un soulèvement armé en 2011.
Aucun calendrier n’a été fixé mais les dirigeants rivaux à la tête des deux gouvernements distincts à Tripoli et à Tobrouk ont renoncé à leur intransigeance et accepté de former une autorité unique. Un gouvernement d’unité pourrait être formé dans quelques mois.
L’accord entre les deux parties prévoit également la tenue d’élections qui étaient initialement prévues pour décembre 2021, avant d’être reprogrammées pour juin 2022, puis reportées indéfiniment.
L’Envoyé de l’Onu en Libye, Abdoulaye Bathily, a déclaré ce week-end sur X, anciennement Twitter, qu’il avait rencontré des responsables libyens, dont les membres du Haut Conseil d’État Adel Karmous, Waheed Burshan, Salah Mito et Nizar Kaawan.
Selon M. Bathily, la situation politique actuelle de la Libye, caractérisée par l’impasse entre les deux factions rivales basées principalement dans la capitale Tripoli et dans la ville orientale de Tobrouk, ainsi que la future mise en œuvre des lois électorales du pays ont été discutées.
« Nous avons discuté de l’impasse politique actuelle en Libye et exploré les moyens de sortir de cette impasse », a écrit Bathily.
Le diplomate sénégalais a exhorté les Libyens négociant de tous les côtés de l’échiquier politique à trouver un consensus pour mettre un terme définitif à la crise et tracer l’avenir du pays.
La Libye est sans gouvernement central depuis 2011, date à laquelle Mouammar Kadhafi, qui avait dirigé le pays pendant 42 ans, a été renversé par un soulèvement armé, ce qui a entraîné un effondrement quasi total des fonctions administratives.
La lutte pour le contrôle du pays par les deux gouvernements rivaux a été accentuée par la présence de milices armées soutenant l’un ou l’autre camp.
Toutefois, le pays semble se rapprocher de l’unité, car diverses institutions parallèles qui fonctionnaient pour les deux autorités ont annoncé qu’elles fusionnaient.
Un exemple est l’annonce en août dernier d’une fusion entre les banques rivales de la Libye, ce qui a incité les économistes à dire que la crise économique et monétaire qui a frappé le pays depuis la guerre civile pourrait bientôt être terminée.
Une autre banque avait vu le jour à Tobrouk pour rivaliser avec la principale banque centrale de Libye, basée à Tripoli, peu après que la nation nord-africaine ait sombré dans une deuxième guerre civile totale en 2014.
De nombreux économistes ont attribué la crise monétaire qui a suivi en Libye à la présence des banques centrales qui servaient les deux régimes rivaux.
Au cours des 12 dernières années, en l’absence d’une politique monétaire cohérente, la valeur du dinar libyen s’est effondrée, entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité.
WN/as/lb/te/APA