Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a appelé à une approche régionale collective et coordonnée pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité du continent.
En déclarant ouverte, hier mercredi, la deuxième exposition et conférence internationale sur la défense (IDEC) à Burma Camp à Accra, le président Akufo-Addo a affirmé qu’il était impératif que les nations africaines renforcent leurs mécanismes régionaux, améliorent leur collaboration et échangent des informations et des bonnes pratiques afin de créer un continent plus sûr et plus sécurisé.
« Le paysage de la sécurité en Afrique est caractérisé par une variété de menaces qui sont interconnectées et qui dépassent souvent les frontières nationales. Le terrorisme et l’extrémisme violent, par exemple, sont de plus en plus répandus dans diverses régions du continent. Du Sahel à l’ensemble du continent, des groupes terroristes comme Boko Haram, al-Shabaab et des factions affiliées à l’État islamique comme Jenin continuent d’exploiter l’instabilité politique, la pauvreté économique et les griefs sociaux pour recruter et radicaliser nos jeunes et perpétrer des attaques terroristes », a-t-il déclaré.
Le président Akufo-Addo a noté que le thème de la conférence de cette année, « Renforcer les mécanismes régionaux pour relever les défis contemporains en matière de sécurité en Afrique », est à la fois opportun et essentiel, car le continent est confronté à un paysage sécuritaire en évolution rapide.
A son avis, en dépit des progrès réalisés en matière de croissance économique et de stabilité politique au cours des dernières années, le continent continuait à se débattre avec des questions de sécurité complexes telles que le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la piraterie maritime, les menaces de cybersécurité et l’impact du changement climatique sur la sécurité humaine.
Le président a souligné que la criminalité transnationale organisée, notamment les activités illicites telles que le trafic de drogue et d’êtres humains, la contrebande d’armes et le braconnage des espèces sauvages, continue de représenter un grave danger pour le continent.
Il a également noté que ces entreprises criminelles sapent les économies, alimentent la corruption et l’instabilité, ce qui rend difficile le fonctionnement efficace des structures de gouvernance légitimes.
« Le golfe de Guinée, en particulier, est devenu un point névralgique de la piraterie au niveau mondial, des groupes criminels prenant pour cible des navires commerciaux et rançonnant les membres d’équipage. Heureusement, ces derniers temps, grâce à l’action résolue des marines nigériane et ghanéenne, les activités des pirates ont été considérablement réduites », a-t-il noté.
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