La campagne d’arrestations massives et arbitraires menée par l’État éthiopien dans la région Amhara est « très préoccupante », a déclaré Amnesty International dans son dernier rapport, consulté par APA mercredi.
L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a dénoncé l’incarcération de milliers de personnes sans inculpation, qualifiant le silence international face à ces détentions massives et arbitraires de « honteux ».
« Les partenaires au développement de l’Éthiopie, ainsi que les organismes africains et internationaux de défense des droits humains, doivent user de leur influence pour exiger publiquement la libération de toutes les victimes de détention arbitraire », a insisté le rapport.
Amnesty International a également souligné que le monde ne pouvait plus fermer les yeux sur la crise des droits humains en Éthiopie, alors que le gouvernement continue de bafouer l’État de droit.
« Maintenir des milliers de personnes enfermées pendant des mois sans inculpation ni procès est une parodie de justice et une violation flagrante des droits humains », a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional d’AI pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Le 28 septembre 2024, l’armée éthiopienne et les forces de sécurité régionales d’Amhara ont procédé à des rafles arbitraires, arrêtant des milliers de personnes à travers la région et les conduisant dans quatre centres de détention de masse.
Des membres de l’appareil judiciaire, notamment des juges, des procureurs et des universitaires, figurent parmi les personnes ciblées.
En janvier 2025, les autorités ont libéré des centaines de personnes, dont trois juges, des femmes, des personnes âgées et des personnes souffrant de problèmes de santé chroniques. Des milliers d’autres restent détenues sans inculpation.
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