Le porte-parole du gouvernement zimbabwéen a dissipé les inquiétudes concernant un coup d’État après l’entrée de chars militaires dans la capitale, Harare, mercredi.
Sur X (anciennement Twitter), Ndavaningi Mangwana a affirmé que la présence des chars et autres véhicules militaires faisait partie d’exercices militaires programmés dans la ville.
Alors que deux colonnes de chars circulaient dans les rues de la capitale, des rumeurs ont rapidement circulé, faisant craindre un coup d’État similaire à celui de 2017, qui avait abouti à la destitution de Robert Mugabe, le leader vétéran du pays.
Des témoins ont rapporté la présence d’au moins 22 véhicules blindés et chars dans une zone du centre-ville de Harare, symbole de la puissance politique du Zimbabwe, suscitant l’inquiétude des habitants.
« Un exercice est prévu aujourd’hui pour tester l’équipement. Il n’y a rien de préoccupant », a écrit Ndavaningi Mangwana.
Le porte-parole du président, George Charamba, a également cherché à apaiser les tensions en confirmant que les forces de défense du Zimbabwe menaient un exercice de routine afin de s’assurer que « tous leurs systèmes de combat sont en parfait état pour garantir votre sécurité et votre défense ».
Ces exercices interviennent dans un contexte de tensions politiques internes au Zimbabwe, où des divisions existent au sein du parti au pouvoir, la Zanu PF, concernant la décision du président Emmerson Mnangagwa de ne pas briguer un troisième mandat après l’expiration de son second mandat en 2028.
Au départ, il a été supposé que ceux opposés à cette décision cherchaient à évincer Mnangagwa pour maintenir l’emprise du parti sur le pouvoir, ravivant des souvenirs d’un événement similaire en 2017, lorsque Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans, a été destitué par les forces dirigées par le général à la retraite Constantino Chiwenga, un allié de Mnangagwa.
Des sources ont indiqué que le président Mnangagwa avait rencontré les chefs militaires du Zimbabwe peu après son retour d’un sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie.
En attendant, la situation semblait revenir à la normale jeudi, les habitants de Harare et d’autres régions du Zimbabwe poursuivant leurs activités quotidiennes.
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