En raison de la crise sécuritaire, plus de 2 000 Burkinabè avaient trouvé refuge au Ghana, en octobre 2022, selon des humanitaires.
Le Ghana a entamé, mardi, une opération de rapatriement ciblant les ressortissants Burkinabé, a appris APA auprès de sources concordantes.
L’opération est conduite par l’armée au sein des communautés installées au nord du pays, à la frontière du Burkina Faso, indiquent nos sources.
« Les soldats ont fait des descentes dans les centres-villes, les marchés, et des camps, à la recherche de ressortissants burkinabè à arrêter », a expliqué le journaliste Ghanéen, Alhaji Gbangbanku, sur Twitter.
Les militaires ont ensuite effectué des contrôles, puis de nombreux ressortissants burkinabè ont été convoyés dans des mini-bus, vers un centre où ils seront expulsés vers leur pays d’origine, a ajouté le journaliste, très au fait des questions sécuritaires au Ghana.
Présentés comme des Burkinabè, ils sont accusés d’être « entrés illégalement » au Ghana. « Si vous n’avez pas de carte du Ghana ou de réfugiés ou si vous ne parlez aucune des langues parlées au Ghana, vous retournez d’où vous venez », a indiqué une source militaire qui a pris part à l’opération.
Au Burkina, aucune source officielle n’a souhaité commenter l’information.
Début juillet 2023, le Ghana a ouvert un centre d’accueil d’une capacité de 4 000 places pour les réfugiés Burkinabè, avait rapporté la Radio France Internationale (RFI).
Selon le Ghana refugee board (BRD), le pays a enregistré 3 200 demandeurs d’asile du Burkina.
Du fait de la crise sécuritaire, des milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans les pays voisins.
A la fin d’octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, selon un rapport de l’ONU.
SD/ac/APA