La question palestinienne et les enjeux de la moralisation de la gestion publique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Opinion+, qui revient sur la question palestinienne, écrit que deux années et demie après la reprise des relations diplomatiques avec Israël, et dans un contexte international des plus troubles, où le Maroc n’a jamais cessé de démontrer son attachement à la défense des intérêts palestiniens, par les actes et non pas uniquement par les paroles, notamment via l’agence Bayt Mal Al-Qods présidée par le Roi Mohammed VI, le Secrétariat Général d’un parti politique qui était aux manettes du gouvernement à l’époque de la signature de la reprise de ces relations « y trouve à redire en essayant de récupérer ce débat clos et inopportun à des fins bassement politiciennes ».
Face à cette situation, ce parti a été rappelé à la raison par le Cabinet Royal: celle d’une action politique responsable et exempte de toutes velléités de récupération populiste et politicienne d’une cause palestinienne pour la défense de laquelle les Marocains n’ont jamais épargné ni efforts, ni sacrifices, aussi grands et douloureux soient-ils, explique l’éditorialiste.
Même tonalité ressentie chez +Les inspirations éco+, qui affirme que le Parti Justice et Développement (PJD), qui a connu une débâcle aux dernières élections législatives, a sans aucun doute dépassé les prérogatives d’un parti qui se revendique de l’opposition.
Au lieu de partager sa vision sur des sujets plus urgents, comme la réforme de la fiscalité, la question des retraites ou encore la loi de Finances, “ce parti s’attaque à une question qui le dépasse”, estime le quotidien.
La position du Maroc envers la cause palestinienne est “immuable” et “fait partie des priorités du Roi au même titre que la politique extérieure du Royaume”, d’où “l’obligation de traiter une telle cause avec rigueur et responsabilité”, soutient-il, dénonçant des tentatives d’instrumentalisation par ce parti de la cause palestinienne au profit d’“agendas politiques” et de “campagnes électorales partisanes”.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur la lutte contre l’enrichissement illicite, écrit que la mise en place d’une réglementation pour lutter contre l’enrichissement illicite avait suscité, il y a quelques années, un “véritable imbroglio politico-politicien”, notant que les clivages autour du texte proposé à l’époque étaient si importants au point qu’il était impossible d’avancer sur ce dossier.
Pourtant, c’est l’un des principaux mécanismes de moralisation de la gestion publique, estime la publication, soulignant que le renforcement du “dispositif de traque” est “tout aussi décisif” pour accompagner l’évolution du “business model” de la gouvernance publique.
L’impératif de performance, qui revient en leitmotiv avec les différentes réformes en cours dans l’administration, la justice, les conseils élus, ne saurait être effectif sans le respect de l’obligation d’exemplarité, ajoute-t-il.
HA/APA