Les enjeux de la moralisation de la vie politique, les opportunités d’investissement au Maroc, la problématique de l’emploi et le rendement du gouvernement sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
Évoquant la moralisation de la vie politique au Maroc, +Finances News hebdo+ écrit qu’alors que la Chambre des représentants s’attelle à l’élaboration d’un nouveau code de déontologie des députés, l’opinion publique se trouve confrontée à une série de scandales retentissants impliquant des élus véreux qui ont fait de l’hémicycle leur repaire.
Les affaires de corruption impliquant des parlementaires, qui viennent d’être traduits devant la justice, obscurcissent la réputation de l’institution parlementaire et ébranlent les fondements mêmes de la démocratie, estime l’hebdomadaire.
Au lieu de se consacrer pleinement à la défense des intérêts de la collectivité, ces élus véreux ont préféré utiliser leur position comme un tremplin pour leur enrichissement personnel, sacrifiant ainsi l’intérêt général sur l’autel de leurs ambitions personnelles, déplore-t-il.
Dans pareil contexte, l’initiative visant à élaborer un nouveau code de déontologie pour les députés revêt une importance cruciale, soutient-il, estimant que ce code, s’il est rigoureusement appliqué, pourrait servir de rempart contre les abus de pouvoir et les comportements répréhensibles au sein de l’institution législative.
+La Vie éco+ qui s’attarde sur les opportunités d’investissement au Maroc, écrit que le Royaume a effectivement besoin d’investissements, rappelant que le Souverain a mis la barre très haut, l’objectif étant d’atteindre 550 milliards de dirhams d’investissements privés à l’horizon 2026, avec à la clé quelque 500.000 emplois.
Depuis octobre 2021, date du discours où le Roi Mohammed VI a donné ses orientations, pas moins de 166 projets ont été approuvés pour un montant de 218 milliards de dirhams.
De plus, ils sont portés dans une proportion de 77% par des entreprises marocaines et ont concerné 16 secteurs et branches d’activité.
Sauf que tous ces projets ne devraient permettre la création que de 110.500 emplois, relève le journal.
Le Royaume a donc tout intérêt à accélérer encore plus la cadence pour espérer atteindre cet objectif en termes d’emplois, mais aussi de susciter des investissements qui créent plus d’emplois, estime-t-il.
+TelQuel+, qui revient sur la problématique de l’emploi au Maroc, relève qu’en 2023, l’économie nationale a détruit de l’emploi au lieu d’en créer, précisant que 157 000 postes nets ont donc été gommés d’un coup, selon le HCP.
Le Maroc a toujours réussi à créer de l’emploi pour ses jeunes: 800 000 sous Driss Jettou, 454 000 sous El Fassi, 103 000 sous Benkirane, 159 000 sous El Othmani, mais, hélas, 181 000 perdus en deux ans de mandat sous Akhannouch, déplore la publication.
Face au taux de chômage et d’activité les pires de l’histoire récente du royaume, ce gouvernement n’a d’autre choix que de tout remettre sur le métier, note-t-il.
Le pire serait de faire l’autruche, d’accueillir les mauvaises nouvelles charriées par le HCP avec mépris, voire d’en contester la data, ajoute-t-il, estimant qu “l’heure d’une vraie remise en question, affranchie de la puissance toxique des égos et des certitudes, est venue”.
+La Nouvelle Tribune+, qui évoque l’action du gouvernement, estime que les réformes lancées sont objectivement nombreuses et ambitieuses, de l’éducation à la protection sociale, en passant par la grande réforme de la Moudouwana attendue pour cette année, celle de la santé, la régionalisation, la politique hydrique.
D’ailleurs, tous les ministres ont applaudi le rapport de la Cour des comptes au titre de 2022-2023, présenté en séance plénière devant les parlementaires, en insistant sur leur bilan respectif face au cahier des charges des réformes en cours, relève le journal.
Dans l’histoire récente du pays, rares ont été les périodes où chaque ministère a eu sur les bras un mandat de réforme aussi structurel pour le Maroc, et le sentiment qui s’en dégage est que toute l’équipe gouvernementale est sous les feux des projecteurs, estime-t-il.
Bien sûr, la récupération politique voudra attribuer ce momentum à la composition même de la coalition élue et issue des derniers résultats des urnes électorales, surtout que les partis politiques vont tenir leurs traditionnels congrès et autres réunions, et que la politique politicienne ne sera pas forcément de mise, ajoute-t-il.
HA/APA