La situation du secteur touristique, la question du Sahara et l’équipe nationale de football sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce jeudi.
L’Economiste, qui revient sur le secteur touristique, écrit qu’au-delà des très bons scores que le tourisme a affichés, grâce notamment aux différentes stratégies mises en place pour le relever, il y a encore des aspects enfouis dans les oubliettes, notamment en ce qui concerne le produit offert au touriste et le marketing territorial déployé pour « faire rêver et attirer ».
“A part bronzer les pieds en éventail et quelques initiatives encore à développer, que trouve-t-il comme véritable animation, excursions thématiques, activités sportives, culturelles ou gastronomiques,… si ce n’est souvent des montagnes de déchets laissés sur les pauvres plages, les rues et les jardins”, déplore le quotidien.
Du côté du personnel et du service, “on est encore loin de détenir la palme d’or”: “un client perdu, ce n’est pas du tout 10 de retrouvés”, ajoute-t-il.
Au contraire, de plus en plus les plateformes électroniques surchauffent et sont de véritables prescripteurs des destinations dont on ne peut plus ignorer les témoignages, bons ou mauvais, note-t-il, plaidant pour davantage de “réajustements profonds”.
+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura s’est promené en toute liberté, mardi, dans les principales artères de Laâyoune sans protocole, ni mesures strictes de sécurité. Auparavant, il a eu de longues discussions avec plusieurs dirigeants d’institutions et d’associations civiles.
Selon le journal, De Mistura est arrivé lundi à Laâyoune dans le cadre de sa tournée dans la région. Lors de sa visite dans cette ville, il s’est réuni, lundi soir, avec des acteurs de la société civile et des élus ainsi qu’avec la commission régionale des droits de l’Homme. L’envoyé spécial a entendu un exposé des dirigeants de cette commission qui est une antenne régionale du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) auquel a été rendu un hommage international.
Le quotidien souligne que Staffan De Mistura a rencontré les élus de la région dans le siège de la faculté de Laâyoune. Au cours de cette réunion, le président du conseil de la commune de Laâyoune, Hamdi Ould Errachid, a indiqué que «la majorité de la population du Sahara soutient le plan marocain d’autonomie. La région vit au rythme d’un développement continu, de prospérité et d’ouverture sur plusieurs domaines. Ce qui lui a permis d’être aujourd’hui un pôle d’investissement international».
Par ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU a reçu une lettre émouvante de Mustapha Salma, ancien cadre du Polisario aujourd’hui exilé, dans laquelle il a dit en substance: «vous allez visiter les camps de Tindouf où on va vous servir une scène de carnaval de femmes et de jeunes portant des drapeaux du Polisario. Ils peuvent même s’écrier devant vous contre ce qu’ils considèrent comme une négligence de la communauté internationale que vous représentez pour leur cause. Mais si vous demandez à ceux que vous allez rencontrer s’ils ont une opinion différente de celle qu’ils scandaient en public vous allez comprendre que ceux qui vivent dans les camps ne représentent pas ce que le Polisario appelle le peuple sahraoui. Il n’existe aucun peuple dans le monde composé d’une seule couleur politique et ayant une seule opinion excepté la Corée du Nord isolée du monde».
+L’Opinion+, qui évoque le ralliement aux Lions de l’Atlas de deux footballeurs talentueux de nationalité et de culture espagnoles, mais d’origine marocaine, à savoir Lamine Yamal, actuel sociétaire du FC Barcelone, et Brahim Diaz du Real Madrid, écrit que si d’aucuns ne peuvent contester les qualités techniques de ces deux footballeurs qui évoluent parmi la crème de la crème de la Liga espagnole, “l’on ne peut que regretter la tournure prise par le processus d’approche entamé à leur égard par les fédérations marocaine et espagnole”.
Véritable duel où les pressions et les incitations, notamment pécuniaires du côté espagnol, ont été mises en jeu, cette opération de séduction semble avoir omis, notamment du côté marocain, certains fondamentaux du recrutement en équipe nationale, en l’occurrence : la volonté, l’envie et surtout le mérite, note le journal.
Si l’on comprend aisément que dans un passé proche où l’équipe nationale était pénalisée par son faible palmarès, l’insistance et la surenchère étaient souvent de mise pour inciter les joueurs binationaux à venir porter les couleurs du Maroc, le parcours glorieux des nationaux lors de la dernière Coupe du Monde et leur standing actuel au sommet du classement continental et international, sont des arguments on ne peut plus convaincants même pour les plus sceptiques, relève-t-il.
Et en parlant de scepticisme, il importe de souligner que tout en respectant son choix et sa volonté, un joueur aussi talentueux que Brahim Diaz qui attend de voir s’il a été convoqué par l’Espagne avant de décider de rallier le Maroc, “n’est tout bonnement pas prêt ni disposé à défendre les couleurs nationales”, estime-t-il.
HA/APA