Le projet de Loi de Finances 2024 est le thème principal traité par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+ estime que cette lettre « donne une impression de déjà-vu », expliquant qu’ à l’instar de l’année dernière, l’Exécutif s’est fixé le cap d’instaurer un État d’égalité et de prospérité, de sorte à soigner la plaie sociale, “un État social qui protège ses citoyens et qui leur offre une protection sociale et des services de santé et d’éducation de qualité”.
Cette vision, placée comme une des priorités gouvernementales majeures aux côtés de la réforme de l’éducation et du système de santé, passe d’abord par la généralisation de la couverture médicale de base, qui doit intégrer encore plus de bénéficiaires, relève le quotidien.
Tous ces défis doivent être relevés alors qu’après une accalmie, l’inflation risque de repartir à la hausse et que les troubles internationaux, notamment en Afrique, vont s’accentuer, note-t-il.
Cela doit être pris en compte, sans toutefois en faire une excuse pour ne pas aller de l’avant, car les générations futures ne jugeront que ce qui a, ou n’a pas été accompli, sans tenir compte des raisons, prévient-il.
De son côté, +Les Inspirations éco+ estime que “ce ne sera pas une mince affaire tant le contexte international est difficile”, impacté par la succession des crises, l’ascension des tensions géopolitiques et surtout par la montée de l’inflation.
Pour parvenir à atteindre ses objectifs, le gouvernement semble résolument déterminé à réduire le déficit public de 0,5 point de pourcentage pour le ramener à 4% en 2024, constate le quotidien.
“Il faudra donc se serrer la ceinture”, d’où l’appel à restreindre les propositions provenant des différents départements au strict minimum pour ainsi permettre de garantir la réalisation des projets de réforme engagés, soutient-il.
Même son de cloche chez +L’Économiste+, qui constate que l’un des principaux chantiers dans le PLF 2024 concerne la réduction progressive du déficit budgétaire et de l’endettement, l’objectif étant de favoriser un meilleur équilibre financier et assurer de plus grandes marges pour mettre en oeuvre les projets de développement.
Concrètement, il s’agit de réussir le ralentissement du déficit sans freiner la dynamique de développement, l’idée étant d’identifier les bons leviers pour redresser les comptes publics, explique la publication.
Le gouvernement compte s’attaquer au train de vie de l’administration publique, qui sera mise à la diète: d’abord, limiter les dépenses de fonctionnement, et ensuite, pour l’investissement, la consigne donnée est de réduire les déperditions consacrées par la pratique, souligne-t-il.
Pour l’inflation, dont les pics enregistrés il y a quelques mois avaient également favorisé le creusement du déficit budgétaire, la vigilance doit rester de mise, ajoute-t-il.
HA/APA