Les conséquences des grèves répétées des enseignants, la lutte contre la corruption et la question de l’intégrité territoriale du Royaume sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
Abordant le dossier des enseignants, qui ne renoncent pas à leurs grèves malgré un accord avec le gouvernement portant sur une amélioration des salaires de 1500 DH (1 euro= 10,8 DH), +La vie éco+ écrit que les leaders syndicaux ont beau multiplier les appels à la reprise du travail, mais que les professeurs grévistes, embrigadés par des « coordinations », font la sourde oreille et rejettent l’accord majeur conclu le 10 décembre entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs du secteur.
En concédant cette amélioration des revenus, l’État fournit un effort budgétaire estimé selon le ministre de tutelle à quelque 9 milliards de dirhams sur les deux prochaines années, note l’hebdomadaire, estimant que par cette mesure prise au-delà des considérations matérielles, l’Exécutif a prouvé, en termes sonnants et trébuchants, toute sa considération à cette classe de fonctionnaires.
Cependant, les grévistes espèrent sans doute gratter plus côté salaires, faire sauter toutes les retenues sur les jours de grève et même réaménager d’autres dispositions du statut unifié du personnel de l’Éducation nationale, gelé momentanément pour mener à bien ce nouveau round de dialogue sectoriel, estime-t-il.
Face à cet entêtement qui tourne à l’escalade, l’Exécutif devrait “rester de marbre” et jouer, lui aussi, “la carte de l’usure” en se montrant “intransigeant” envers les grévistes, en ce qui concerne notamment les ponctions sur salaires, soutient-il, estimant que le relevé bancaire des enseignants pourrait leur faire entendre raison, voire les remettre à leur place.
Évoquant la lutte contre la corruption au Maroc, +Telquel+ écrit que l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) vient de publier une étude de terrain “accablante” sur la prégnance de la corruption dans notre pays, précisant qu’en cinq ans, le Maroc a perdu 5 points dans l’Indice de perception de la corruption, trustant la 94è place sur 180 pays, derrière le Botswana et le Cap Vert.
Le sondage, mené par l’INPPLC auprès de milliers de citoyens et d’entreprises, indique que globalement une écrasante majorité de Marocains estiment que la corruption est largement répandue, malgré les nombreuses mesures prises pour l’endiguer, notamment la dématérialisation des procédures administratives, relève le journal.
Tout porte à croire que la bataille contre la corruption ne fait pas partie des priorités de ce gouvernement, alors que le Maroc, engagé dans de multiples chantiers sociaux et structurants, aurait bien besoin des 5 points de PIB dévorés chaque année par la corruption, relève-t-il.
+Finances news hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la récente résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies confirme avec force l’exclusivité du processus politique onusien pour le règlement du différend régional sur le Sahara.
Cette résolution réitère la position claire et ferme de l’ONU, mettant fin définitivement à l’idée d’un référendum qui, rappelons-le, a été enterré aussi bien par le Secrétaire général que par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies, note la publication.
Pourtant, au milieu des avancées diplomatiques, l’Algérie continue de jouer un rôle trouble et manœuvre pour bloquer toute issue à ce conflit régional artificiel, estime-t-il, estimant que la stratégie d’obstruction persistante d’Alger alimente un statu quo préjudiciable au règlement de la question du Sahara.
HA/APA