Le secteur du transport, la relance de l’économie nationale et les conséquences de la canicule sur les cultures sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
Concernant le secteur du transport, +Les Inspirations éco+ écrit qu’au-delà de l’impact que la flambée des prix du carburant est susceptible d’avoir sur le secteur du transport, le grand bémol réside dans le niveau de résilience même de cette activité, minée par une forte présence d’acteurs informels et une charge fiscale consistante, entre autres.
Le prix à la pompe demeure le point le plus chaud de toutes les revendications de ce secteur, jusqu’à avoir poussé plus d’une fois les opérateurs à la grève ou à en brandir la menace, en guise d’ultime recours pour faire pression sur le gouvernement, constate le journal.
Des aides ont été accordées par la tutelle, au fil des derniers mois, afin de contrebalancer la flambée du gasoil, mais cette solution ne saurait être déployée indéfiniment, relève-t-il, faisant savoir que les transporteurs s’impatientent de voir activer le mécanisme d’indexation, jugé comme la solution idoine.
Certes, ce serait une énorme bouffée d’oxygène, mais une remise à plat plus globale des conditions de cette activité, indexation y compris, serait de loin plus salutaire, estime-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’économie nationale, estime qu’après des années difficiles où notre pays a senti le vent du boulet, il est temps de remettre notre économie en marche, soulignant que la rentrée risque d’être compliquée pour beaucoup de familles, du fait que l’inflation, toujours élevée, va se conjuguer aux frais scolaires et à l’augmentation récente du prix du carburant.
Dans ses recommandations pour le projet de loi de finances pour 2024, l’Alliance des Economistes Istiqlaliens, think-tank économique du Parti de l’Istiqlal, appelle à agir d’urgence afin de revenir à des niveaux soutenables d’inflation, en réformant le marché des produits agricoles, tout en maintenant le cap d’une politique économique expansionniste et en évitant toute éventuelle hausse du taux directeur, relève la publication.
Elle a également souligné l’urgence d’investir dans de grands projets hydrauliques afin de ne pas « compromettre l’avenir et la stabilité du pays ».
Les économistes istiqlaliens ont insisté sur l’accélération de la cadence et la sécurisation des investissements dans le secteur de l’eau, ainsi que l’utilisation plus responsable des nappes phréatiques, à travers une sensibilisation du public à l’exploitation durable des ressources en eau, et une rationalisation juste de l’eau potable et d’irrigation, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui aborde les conséquences de la canicule sur les cultures, écrit que la vague de chaleur et les rafales de vent ont causé beaucoup de dégâts, particulièrement dans la région du Souss, où se concentrent plusieurs cultures, notant que la majorité des jeunes plantations, dont la tomate, les agrumes et l’olivier, a subi des dommages irréversibles.
Les récents dégâts causeront des perturbations des volumes et du calendrier d’approvisionnement des marchés et si rien n’est fait, les prix risquent d’atteindre de nouveaux records, surtout avec l’effet parasite des intermédiaires, profitant de ces épisodes de baisse de l’offre, prévient le journal.
L’Etat est appelé à agir rapidement pour éviter de crever davantage le panier de la ménagère, soutient-il, jugeant urgent de mobiliser les financements pour engager les programmes de rattrapage des cultures perdues.
HA/APA