La lutte contre la corruption, les répercussions de l’augmentation par la Mauritanie des droits de douane sur les produits marocains et la croissance de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
Abordant la lutte contre la corruption, +Les Inspirations éco+ estime que pour garantir la parfaite réussite de la lutte contre la corruption, il faudrait opérer une transformation digitale réussie, mais qui soit accompagnée d’une transformation des mentalités.
Car, un changement de mindset est nécessaire et crucial pour rompre avec toute tentation de « contourner le système » et pour faire en sorte que le citoyen joue pleinement son rôle d’acteur clé dans l’édification d’un Maroc s’inscrivant dans l’esprit du Nouveau modèle de développement, ajoute le journal.
L’école serait le meilleur cadre où les notions de droit, de mérite et de citoyenneté doivent être inculquées dès le plus jeune âge pour faire comprendre, entre autres, la réelle portée du service public, suggère-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les répercussions de l’augmentation par la Mauritanie des droits de douane sur les produits en provenance du Maroc, écrit que cette décision, censée protéger le marché local, n’affecte pas le commerce en direction de la région du moment que la hausse ne concerne que les produits à destination du marché mauritanien.
Depuis la réouverture du passage d’El Guerguerat, le commerce prospère entre le Maroc et le marché mauritanien, qui est friand des produits agricoles marocains, tout comme d’autres pays tels que le Mali et le Burkina-Faso, qui sont également de gros consommateurs de fruits, de légumes et de poissons en provenance du Royaume, constate le quotidien.
En l’absence de connexion terrestre entre les pays concernés et le Royaume, les routes commerciales doivent obligatoirement traverser le pays de Chinguit, rappelle-t-il, s’interrogeant sur les véritables intentions de Nouakchott, harcelé sans cesse par le régime algérien qui aspire à entraver les ambitions du Royaume pour l’Afrique.
Quoi qu’il en soit, étant donné que la Mauritanie reste un acteur important dans la géopolitique marocaine, que ce soit pour la sécurité et l’intégrité de son territoire, ou pour ses intérêts commerciaux et énergétiques, Rabat devrait adopter une approche plus globale envers ce pays, englobant du co-investissement dans des projets d’intérêt commun, ou encore l’accélération de la connexion électrique entre les deux pays, soutient-il.
+L’Économiste+, qui revient sur la croissance de l’économie nationale, estime qu’avec la récurrence des saisons de sécheresse, la consolidation de la dynamique de développement exige d’accélérer la diversification des leviers de croissance.
En plus du renforcement de l’industrialisation du tissu productif, l’émergence économique passe également par des chantiers identifiés et largement partagés, comme l’assainissement du climat des affaires, l’amélioration du système d’enseignement et de formation, et l’orientation de la gouvernance du secteur public vers la logique des performances, entre autres, note la publication.
Aujourd’hui, avec une croissance en dents de scie, une inflation qui continue de menacer le pouvoir d’achat, et une pénurie d’eau qui pèse lourd sur les indicateurs de développement, le gouvernement doit mettre les bouchées doubles pour achever ces réformes structurantes, estime le journal.
HA/APA