Les enjeux de la création des sociétés régionales multiservices, la problématique de l’inflation et la lutte contre l’immigration clandestine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui évoque le projet de loi sur la création des Sociétés régionales multiservices (SRM), actuellement en délibération au parlement, souligne que cette initiative vise à unifier la gestion de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide, qui sont actuellement entre les mains de l’ONEE, les régies et les sociétés de gestion déléguée.
Cette opération, entièrement publique, permettra de mutualiser les moyens des distributeurs actuels opérant dans chaque région, sachant que les régies seront liquidées et l’ONEE se désengagera de la distribution en transférant aux SRM les activités qui y sont liées, estime le journal.
La création de douze SRM, à raison d’une par région, relèvera de la responsabilité du ministère de l’Intérieur, qui effectuera cette opération de manière progressive, selon le degré de maturité et la fin des contrats de gestion déléguée, relève-t-il.
Cette opération s’inscrit dans un cadre global de réforme du secteur de l’énergie qui prévoit la séparation des activités de production, de transport et de distribution, note-t-il.
Abordant la problématique de l’inflation, +Les inspirations éco+ indique qu’à fin avril, l’indice des prix à la consommation enregistre une hausse vertigineuse équivalente à celle de février (+1,4%), notant que cette évolution est même affolante en comparaison avec la même période l’an dernier, puisqu’elle atteint 7,8%.
L’indice des prix des produits alimentaires, dont les viandes et les fruits et légumes, a bondi de 16,3%, contribuant fortement à l’inflation, constate-t-il.
La baisse de l’indice des produits non alimentaires, portée principalement par le repli des prix des carburants, n’aura pas suffi à retourner la tendance haussière, fait-il remarquer, faisant savoir que les prévisions tablent sur une stabilisation des prix, voire un léger repli, pour les mois et les années à venir.
+L’Opinion+, qui revient sur la lutte contre l’immigration clandestine, estime que la tâche, aujourd’hui, ne cesse de se compliquer du moment que les flux d’immigrants à destination de l’Europe continuent dans leur tendance haussière et que les vagues migratoires deviennent de plus en plus violentes, comme en témoigne le drame de Nador où les forces de l’ordre ont dû faire face à des hordes armées qui ont agi avec une violence inouïe.
Face à cette escalade, un pays seul ne pourrait entraver les vagues humaines successives: même si le Maroc a pu faire reculer 80% des flux clandestins au premier trimestre de 2023, le défi reste d’autant plus grand que les autorités marocaines tirent la sonnette d’alarme en réclamant une action multilatérale pour lutter plus durablement contre ce phénomène endémique, estime la publication.
Le ministère de l’Intérieur a reconnu clairement, dans une réponse écrite à l’opposition parlementaire, que le Maroc ne saurait vaincre unilatéralement la migration clandestine, relève-t-il, soulignant qu’il s’agit d’un message clair à nos voisins occidentaux qui envisagent toujours de sous-traiter la surveillance de leurs frontières à l’étranger en échange de quelques timides allocations financières.
HA/APA