Le climat des affaires au Maroc, la problématique de la mise en œuvre des rapports produits par les institutions constitutionnelles et l’adaptation aux nouveaux emplois générés par les changements technologiques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Opinion+, qui revient sur le climat des affaires, écrit que malgré les belles promesses et la volonté manifeste, la bureaucratie et la multiplicité des intervenants transforment chaque démarche entrepreneuriale en un parcours du combattant.
Le cadre institutionnel de l’investissement est marqué par la multiplicité des acteurs et l’imbrication de leur champ de compétence, qui peut inclure le niveau national pour d’aucuns, ou le niveau territorial, local ou sectoriel pour d’autres, déplore le quotidien.
Cela non seulement décourage l’investissement privé, mais rend également les politiques publiques qui visent à stimuler l’investissement, inefficaces et improductives, estime-t-il.
Outre la gestion des espaces d’accueil industriels qui restent en deçà des attentes et ne jouent pas leur rôle de levier pour l’investissement privé, le guichet unique représenté par les CRI n’arrive toujours pas à remplir pleinement son rôle, puisque plusieurs démarches administratives se déroulent en dehors de ce circuit, relève-t-il.
Le gouvernement a fait des efforts conséquents dans ce sens, en adoptant la Charte de l’Investissement et en traçant une feuille de route 2023-2026 pour améliorer le climat des affaires, mais ces initiatives, aussi essentielles soient-elles, restent insuffisantes tant l’objectif paraît immense et les défis importants, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui évoque la problématique de la mise en œuvre des recommandations formulées dans les rapports produits par les institutions constitutionnelles, telles que la Cour des comptes, la banque centrale, le Conseil de la concurrence ou le CESE, constate que beaucoup de responsables marocains sont « friands du grand sport national » qui consiste à laisser les documents “moisir dans les tiroirs”, alors que ces rapports sont réalisés par des équipes souvent performantes.
Le plus frappant est qu’au lieu de puiser dans ces fonds documentaires, beaucoup de ministres et dirigeants publics optent pour la solution de facilité: recourir à des cabinets d’études qui leur préparent des feuilles de route et des stratégies clés en main, avec powerpoint et jargon en vogue pour accrocher l’assistance, relève le quotidien.
Finalement, ils perdent beaucoup plus de temps et d’argent que s’ils avaient essayé de mettre en œuvre les recommandations de ces instances constitutionnelles, déplore-t-il.
Abordant l’adaptation aux nouveaux emplois engendrés par les changements économiques et technologiques, le journal +Les Inspirations éco+ rapporte que près d’un quart des emplois (23%) existants devraient changer au cours des cinq prochaines années, selon un récent rapport sur l’avenir de l’emploi 2023 établi par le World Economic Forum.
Sous l’effet de la transition verte, de la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, mais aussi de l’inflation galopante et du ralentissement économique, la donne est appelée à changer, estime la publication.
Incontestablement, c’est dans les secteurs de l’enseignement et de l’agriculture que les gains d’emplois seront les plus importants en termes absolus, note-t-il.
Alors que le Maroc entreprend de corriger le tir de longues années de navigation à vue en matière d’adéquation formation-emploi, ces tendances “méritent d’être scrutées de plus près” et une feuille de route dédiée à la reconversion “serait plus que bénéfique”, soutient-il.
HA/APA