Libération du prêtre Abbé Madou Simon-Pierre qui avait été interpellé pour « des propos incitant à la division et mettant en péril la cohésion nationale », selon le gouvernement.
L’abbé Madou Simon-Pierre est désormais libre. Le prélat a été remis en liberté moins de 24 heures après son interpellation qui a provoqué un tollé général. Les premières images de sa remise en liberté le montrent dans l’enceinte de la Primature en compagnie de l’archevêque métropolitain, Mgr Edmond Djitangar et d’un autre religieux.
« Beaucoup de personnes sont intervenues pour ma libération : le président de la République, le Premier ministre, l’archevêque, la communauté chrétienne. Merci pour cette mobilisation. Je me porte bien, rien de grave », a déclaré l’abbé Madou à sa sortie de la Primature.
Le 5 août, alors qu’il prenait ses soins au centre de santé logé dans sa paroisse à N’Djamena, le prêtre a été enlevé par des personnes se présentant comme des visiteurs, a rapporté la sentinelle de la paroisse, témoin des faits.
Quelques heures après cet incident, le gouvernement a indiqué qu’il s’agit d’une interpellation et non d’un enlèvement. « L’abbé Madou a été interpellé par les forces de l’ordre de manière régulière et dans le strict respect des procédures judiciaires en vigueur. Cette arrestation fait suite à une enquête approfondie, menée par les autorités compétentes, suite à des propos récurrents tenus par l’abbé Madou, incitant à la division et mettant en péril la cohésion nationale », a tenu à clarifier le porte-parole du gouvernement, Abdraman Koulamallah.
Dans un communiqué, l’archevêque métropolitain de N’Djamena, Mgr Edmond Djitangar a regretté que « l’arrestation s’est faite sans ménagement malgré son état de santé ». Les agents qui ont procédé à son arrestation ont tiré quatre balles sur le portail, forçant l’entrée, a indiqué l’archevêque.
Abbé Madou Simon-Pierre est connu pour ses dénonciations sur les injustices et les violations des droits de l’homme commises par le pouvoir.
CA/te/Sf/APA