En mars, un avocat général de la Cour de justice de l’UE a approuvé l’accord commercial entre le Maroc et l’UE, mais a recommandé l’annulation de l’accord de pêche, ce qui a déclenché une renégociation des pactes. Le Premier espagnol vient de rappeler l’importance du partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc, notamment pour l’agriculture et la pêche.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a réaffirmé ce vendredi le respect du gouvernement espagnol envers la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) relative aux accords agricoles et de pêche entre l’UE et le Maroc, tout en défendant fermement le « partenariat stratégique » avec le Royaume du Maroc et en exprimant la volonté de le préserver.
Cette prise de position intervient à la suite du jugement de la CJUE, qui a estimé que la Commission européenne avait « violé le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara « occidental » » en concluant des accords commerciaux incluant des produits provenant de ce territoire contesté.
Les déclarations du tribunal soulèvent toutefois des interrogations quant à sa compréhension du contexte historique et politique de la région.
Albares rappelle l’importance du partenariat stratégique entre l’UE et le Maroc pour les deux parties, ainsi que les « avantages » qu’il a procurés aux secteurs de la pêche et de l’agriculture.
Malgré la décision de la CJUE, l’Espagne reste résolument engagée à renforcer ses relations stables et stratégiques avec le Maroc. Le ministre des Affaires étrangères espagnol a souligné l’attachement de son pays à la stabilité des relations avec le Royaume du Maroc, affirmant que le gouvernement espagnol continuera de « travailler avec l’Union européenne et le Maroc afin de préserver et de développer cette relation privilégiée ».
En avril dernier, Josep Borrell, Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, avait déjà insisté sur l’importance de ce partenariat, soulignant que cette coopération « est plus essentielle que jamais dans le contexte géopolitique actuel ».
Au-delà du Maroc, plusieurs organisations internationales et gouvernements ont émis leur opposition à l’encontre de la décision initiale de la CJUE. La Chambre Méditerranéenne des Pêches avait qualifié le verdict de septembre 2021 de « politique » et d’ »ingérence inappropriée » dans les relations diplomatiques entre États souverains.
L’accord de pêche revêt une importance capitale pour l’Espagne, en particulier pour les pêcheurs des régions d’Andalousie, des Îles Canaries et de Galice, où il constitue un pilier économique.
RT/St/APA