La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, veut désormais fabriquer des produits tels que les pneus pour l’industrie automobile, des trains d’atterrissage pour l’industrie aéronautique.
Le pays envisage également d’améliorer la deuxième transformation pour réaliser des produits plus légers tels que les ballons, les gants ou encore les équipements de plongée.
Cette vision a été déclinée lors d’un atelier organisé les 11 et 12 octobre 2022 par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) avec les acteurs de la chaîne de valeur hévéa.
Conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly a insisté sur la volonté du gouvernement ivoirien à passer le cap de la deuxième transformation après avoir franchi l’étape de la première.
La Côte d’Ivoire, se félicitera-t-il, a « réussi le défi de la première transformation puisque 80% de notre caoutchouc naturel est également transformé. Maintenant, nous faisons face à ce troisième défi qui est celui de la deuxième transformation ».
Pour lui, la deuxième transformation du caoutchouc naturelle ivoirien est « une opportunité importante pour la Côte d’Ivoire dans sa démarche de retenir toujours une plus grande valeur ajoutée de (ses) produits agricoles ».
La deuxième transformation peut permettre à la Côte d’Ivoire de développer des produits industriels. Le PCCET a échangé avec les acteurs de la chaîne de valeur pour lever les facteurs bloquants à une forte industrialisation de la filière.
Au cours de l’atelier, les équipes du PCCET ont partagé avec les acteurs de la chaîne de valeur les résultats d’une mission élargie d’échanges conduite du 1er juillet au 19 août 2022 dans plusieurs régions productrices.
Ces missions, selon le rapport de l’instance de coordination du projet, avaient pour but de recueillir les préoccupations et recommandations des acteurs sur le terrain tout en s’imprégnant de leurs réalités.
Durant deux jours, les participants ont réfléchi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, sur plusieurs points à améliorer pour une chaine de valeur hévéa plus performante.
Les résultats des travaux ressortent la problématique de l’accès à du matériel végétal plus performant, à la formation d’une main d’œuvre plus qualifiée ou encore d’une meilleure intégration entre les différents acteurs.
La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc naturel, occupe le 4e rang mondial avec plus d’un million de tonnes annuel. Elle ambitionne de capter davantage de devises à travers de grands groupes industriels dans le secteur.
AP/APA