Les Forces vives de Guinée (FGV) appellent à une marche pacifique à Conakry ce mercredi 10 mai 2023. C’est la toute première manifestation d’envergure de cette entité hétéroclite.
Le rond-point de la Tannerie, dans la commune de Matoto, à Conakry, affichait mercredi matin une sérénité des jours ordinaires. Pourtant, cette place pourrait être le lieu d’échauffourées entre les Forces vives et les forces de sécurité déjà présentes sur les lieux. C’est le point de ralliement d’une manifestation initiée par les FGV malgré les tentatives des religieux de tuer dans l’œuf d’éventuels affrontements.
La veille, les religieux qui pilotaient la médiation entre Gouvernement et Forces vives regroupant plusieurs organisations de la société civile et des formations politiques, ont annoncé avoir obtenu du gouvernement des promesses, notamment la levée des contrôles judiciaires contre des leaders politiques membres des forces vives, la libération d’activistes incarcérés et de quatre anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé. En contrepartie, les religieux ont invité les forces vives à rejoindre le cadre de dialogue inclusif inter guinéen en cours.
Malgré « ces avancées », les forces vives ont maintenu leur mot d’ordre, entamant ainsi à partir de mercredi 10 mai, une série de manifestations, prévues tout au long de ce mois de mai à Conakry et à l’intérieur du pays.
La capitale guinéenne est partiellement paralysée ce mercredi, a constaté un journaliste de APA. Des manifestations sont signalées sur l’autoroute Le Prince, dans la banlieue nord de Conakry, annonçant une journée mouvementée. Depuis plusieurs mois, les autorités de la transition ont interdit les manifestations publiques.
ASD/ac/APA