Depuis quelques mois au Bénin, l’actualité politique est agitée par des polémiques sur la révision de la Constitution et du code électoral. Les groupes parlementaires constitués à l’Assemblée nationale en discutent ce lundi avec le président Patrice Talon.
Ce 22 janvier 2022, le président béninois reçoit l’un après l’autre, les trois groupes parlementaires qui animent l’Assemblée nationale. Les députés Les Démocrates sont favorables à une rencontre avec le chef de l’exécutif, mais dans un communiqué, leur formation a tenu à faire des mises en garde. « Les parti Les Démocrates prennent à témoin le peuple béninois contre toute manipulation des conclusions de cette entrevue par les responsables de la cellule de communication de la Présidence de la République », écrit le porte-parole du parti Guy Dossou Mitopkè dans un communiqué. La formation rappelle qu’elle a été victime de manipulation des conclusions de son audience du 27 décembre 2023 au palais présidentiel.
A l’issue de cette rencontre, le service de communication du président Talon avait diffusé une synthèse des entretiens à la télévision nationale. La délégation alors conduite par l’ancien président Boni Yayi, chef du parti Les Démocrates s’en était offusquée. Les opposants avaient crié au scandale en assurant qu’à aucun moment, on ne leur avait dit que l’audience avec le président était filmée.
Pour les échanges de ce lundi à la présidence, le parti Les Démocrates soutient que « toutes manipulations malveillantes désacralisent la fonction présidentielle et déshonore tout notre peuple ».
Deux principaux sujets sont à l’ordre du jour des rencontres de Patrice Talon avec les trois groupes parlementaires ce lundi. En premier, il y sera discuté l’injonction de la Cour Constitutionnelle à l’Assemblée nationale de réviser le code électoral. C’est à travers une décision que la haute juridiction a rendu le 04 janvier dernier. Une injonction à laquelle les députés de l’opposition, minoritaire au parlement, refusent de se plier.
Le second sujet que le président abordera avec les députés aura trait au débat, depuis quelques semaines sur un supposé projet de révision de la constitution. L’opposition accuse Patrice Talon de tenter un passage en force pour briguer un troisième mandat alors que ses deux quinquennats constitutionnels s’achèvent en 2026.
RK/ac/APA