Le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF) soutiendra, dans ce pays, la conception de mesures de protection contre le réchauffement climatique et de meilleures pratiques dans les opérations portuaires.
Atténuer les risques imminents de changement climatique associés à l’élévation de la température et du niveau de la mer et aux sécheresses, c’est l’objectif du Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF) à travers un financement de 36,3 millions de dollars.
« Le montant, sous forme de prêts concessionnels aux entreprises du secteur privé, comprend 18,3 millions de dollars approuvés pour la réhabilitation et l’expansion du port autonome de Cotonou, au Bénin, et 18 millions de dollars supplémentaires pour soutenir la construction de trois usines de dessalement d’eau de mer dans le cadre de l’investissement vert », a détaillé un communiqué reçu à APA.
Au Maroc, le CACF entend produire et vendre 105 millions de mètres cubes d’eau potable à environ 1,5 million de personnes dans les villes et environs de Safi et El Jadida, sur la côte atlantique du pays. « Cela arrive à un moment où le Maroc est confronté à une extrême pénurie d’eau et est classé au 27e rang mondial par le World Resource Institute parmi les pays les plus exposés au risque de pénurie chronique d’eau. Les femmes et les jeunes filles bénéficieront d’une meilleure gestion du temps et d’une meilleure santé. La Banque cofinance le projet à hauteur de 150 millions de dollars », a indiqué la source.
Le CACF, un effort conjoint de la Banque africaine de développement et du Canada, vise à accorder des prêts concessionnels à des projets éligibles sur le changement climatique en Afrique. À ce jour, il a approuvé 20,4 millions de dollars pour deux autres projets du secteur public liés à cette problématique.
« Le premier est un prêt concessionnel de 5,4 millions de dollars visant à accroître et renforcer les chaînes de production et de valeur agricoles, sylvicoles et pastorales au Sénégal, tout en diffusant de bonnes pratiques innovantes d’adaptation pour les bénéficiaires du projet. Le second consiste à accorder 15 millions de dollars au Nigeria pour soutenir le développement socio-économique et la réduction de la pauvreté dans les villes d’Umuahia et d’Aba, grâce à la construction de systèmes d’infrastructures urbaines résilients au climat », a précisé la source.
« Alors que nous sommes témoins des impacts plus graves et plus fréquents du changement climatique dans le monde et en particulier sur le continent africain, il est de plus en plus important que nous identifiions et répondions aux besoins d’adaptation des personnes et des infrastructures les plus vulnérables », a déclaré Gareth Phillips, directeur de la Division Financement Climat et Environnement de la Bad.
Persuadé que le CACF constitue « un instrument efficient pour offrir des avantages en matière d’adaptation climatique à grande échelle », M. Phillips a espéré que le soutien à la lutte contre le changement climatique continue en Afrique grâce à l’aide inestimable du gouvernement canadien.
ID/ac/APA