Depuis novembre, le syndicat des enseignants du Tchad revendique le paiement des arriérés de salaire, des titres de transport et de meilleures conditions de travail.
Il n’y aura pas de nouvelle grève dans le secteur éducatif au courant de ce mois de février. Les négociations entamées depuis janvier entre le gouvernement de Succès Masra et le comité de crise du syndicat des enseignants du Tchad (SET) sont sur de bons rails.
Lors de la réunion du 5 février, le Premier ministre a exposé les points de revendication qui sont sur le point d’être satisfaits. Parmi ceux-ci figurent le versement d’une prime de dévouement à tous les enseignants à la fin du mois de février, ainsi qu’une enveloppe d’un milliard de francs CFA dédiée à la rénovation et à l’amélioration des conditions de travail des enseignants, en urgence, dans le cadre du budget d’investissement.
Les enseignants bénéficieront également d’un chèque céréale présidentiel qui peut être considéré comme un coup de pouce présidentiel d’environ trente mille francs CFA par enseignant (un enseignant, un sac).
Le gouvernement s’est également engagé à verser les primes de transport et de documentation craie d’un montant de 243 000 000 FCFA au cours de la semaine du 5 au 10 février 2024 par le trésor public. De plus, le paiement des arriérés de salaire de 3 139 nouvelles recrues d’un montant de 5.900.000.000 sera échelonné à hauteur de 1/3 par mois pendant trois mois (Février, Mars, Avril 2024).
Enfin, une mise à jour des indices avec l’ouverture d’un guichet unique et le rattrapage des effets des 16 mesures se fera en nature pour améliorer la qualité de la vie des enseignants.
Lors de l’assemblée générale tenue le 7 février, le président du comité de crise du syndicat des enseignants du Tchad, Djimhoudel Faustin, a fait part des progrès des négociations. Sur les sept revendications initiales, cinq ont été prises en compte par le gouvernement.
Concernant la revendication des primes coupées lors de la crise financière de 2016, le gouvernement a proposé des terrains et des motos en contrepartie. Djimhoudel Faustin a indiqué que la décision vient du Président de la République, et que la majorité des enseignants est favorable à cette proposition.
Le rendez-vous est fixé au 5 mars avec le gouvernement pour étudier les modalités du projet de compensation. En attendant, le président du comité de crise encourage les enseignants à poursuivre leurs activités.
Ces avancées marquent une volonté réelle du gouvernement de répondre aux préoccupations des enseignants et de garantir des conditions de travail dignes dans le secteur éducatif au Tchad.
CA/ac/APA