L’économie nigériane est assiégée par les cybercriminels, qui visent les institutions et les entreprises, à hauteur de près de 4 000 attaques en moyenne chaque semaine.
Selon le rapport 2024 sur les Perspectives africaines en matière de cybersécurité de Check Point Software Technologies, ce sont les secteurs de la finance, de la gouvernance et de l’éducation qui sont les plus touchés au Nigéria.
Le rapport indique que les rançongiciels constituent la menace la plus importante, ciblant à la fois les institutions publiques et privées en exploitant des vulnérabilités de type « jour zéro ».
« Le Nigeria continue d’être confronté à l’une des fréquences les plus élevées de cyberattaques en Afrique, avec des organisations attaquées en moyenne 3 759 fois par semaine. Ces statistiques alarmantes soulignent le besoin urgent de mesures de cybersécurité robustes pour protéger les secteurs critiques, en particulier la finance, l’administration publique et le secteur de la santé.
En 2024, les rançongiciels (ransomwares) sont devenus la menace cybernétique la plus importante au Nigeria, avec des attaques exploitant des vulnérabilités de type « jour zéro » et causant des dommages considérables à des entités publiques et privées. En outre, les botnets, les voleurs d’informations et les logiciels malveillants bancaires restent des menaces persistantes, les pirates ciblant de plus en plus l’infrastructure des réseaux et les données financières », indique le rapport.
Toujours selon le document, les logiciels malveillants bancaires et les logiciels de vol d’informations sont également très répandus, en particulier dans le secteur financier, qui subit un nombre alarmant de 4 718 cyberattaques par semaine.
Vendredi, le journal Punch a indiqué que le rapport mentionnait une étude de cas d’une banque nigériane anonyme ayant subi une cyberattaque majeure au début de l’année.
« Le cheval de Troie bancaire a permis aux pirates informatiques d’obtenir un accès non autorisé à des systèmes financiers critiques, ce qui a entraîné le vol de millions de nairas sur les comptes des clients. L’enquête interne de la banque a révélé que plus de 10 000 comptes clients avaient été compromis et que le préjudice financier total était estimé à environ 3 millions de dollars », indique le rapport.
Il ajoute que l’attaque a nui à la réputation de la banque, entraînant une perte de confiance de la part des clients et une forte baisse du cours des actions.
Le rapport indique également que les systèmes bancaires obsolètes et la faiblesse de l’authentification multifactorielle sont les principaux facteurs de ces violations.
GIK/lb/Sf/te/APA
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