Une trentaine d’organisations internationales ont appelé, mardi, au gel des financements de l’Union européenne (UE) à la Libye, après la découverte, début février, d’une fosse commune dans l’extrême sud-est du pays, a rapporté l’Agence France presse (AFP).
En Lybie, un appel des ONG pour le gel des financements procède d’informations émanant du bureau du procureur général, selon lesquelles, les corps de 28 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés près d’un centre de détention “illégal” dans la région de Koufra.
Une situation qui soulève de nouvelles inquiétudes sur les violations des droits humains, dans un contexte où la Libye est devenu un point de transit majeur pour les migrants en quête de passage vers l’Europe.
Dans un communiqué commun rapporté par l’AFP, des organisations telles que CCFD-Terre Solidaire, Human Rights Watch, Sea-Watch, Community Rights in Greece et Egyptian Human Rights Forum ont souligné que “les financements de l’Union européenne, ainsi que d’États membres, dont l’Italie et la France, n’ont pas tenu leur promesse d’améliorer les conditions de vie des personnes cherchant à se mettre en sécurité”.
Les signataires estiment que ces fonds devraient être réorientés vers des initiatives permettant de sauver des vies et d’ouvrir des voies de passage sûr pour les personnes fuyant la Libye.
Les associations rappellent également que la Commission européenne a récemment pris des mesures pour réexaminer ses accords de financement avec la Tunisie, à la suite de révélations sur les violations des droits perpétrées par les forces de sécurité tunisiennes.
Elles appellent l’UE à adopter une approche similaire vis-à-vis de la Libye.
SL/te/Sf/APA