Le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS-PSE) a lancé ce lundi les travaux de structuration de la réforme « Modernisation du service public », a constaté APA.
Depuis le lancement, en 2014, du Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long termes du pays de la Teranga, des progrès importants ont été réalisés avec notamment une croissance moyenne de 6 % sur les dernières années. Malgré ce dynamisme, des efforts restent à faire pour atteindre l’objectif d’émergence à l’horizon 2035.
« Nous sommes convaincus que nous n’avons pas atteint le niveau d’une administration moderne, performante et qui est capable de porter l’émergence du Sénégal avec les enjeux actuels », a reconnu le Directeur Général du Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS-PSE), El Ousseyni Kane.
Fort de ce constat, la structure qu’il dirige, en collaboration avec le ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, a lancé la structuration de la réforme phare du PSE « Modernisation du Service Public (MSP) ». Celle-ci doit permettre à l’administration sénégalaise « de franchir un nouveau palier », a indiqué M. Kane.
L’objectif est de créer les conditions d’un service public efficace, capable de porter la dynamique d’émergence par la fourniture de services aux usagers dans une logique de performance soutenue.
Pour ce faire, le BOS-PSE et ses collaborateurs ont identifié trente réformes classées dans trois catégories : la gouvernance, la digitalisation et la gestion des ressources humaines.
Face à la floraison des initiatives de modernisation dans les différents ministères, les réformes liées à la gouvernance devraient aboutir à la mise en place d’une seule structure d’où vont émaner toutes les mesures destinées à rendre plus efficace le service aux citoyens.
La digitalisation ambitionne de régler la question de l’interopérabilité des administrations, mais aussi de moderniser le cadre juridique et la gestion des données. « L’administration doit être intégralement digitalisée pour permettre au citoyen, quel que soit son niveau de résidence, d’avoir accès à tous les services », a souligné M. Kane.
La gestion des ressources humaines vise à régler toutes les questions liées au recrutement, la formation de ces agents et leur évaluation.
« Il faut que nous soyons dans l’air du temps. L’administration doit être en phase avec le monde actuel et celui-ci ne se construit que dans le cadre d’une digitalisation des procédures à travers la dématérialisation », a fait savoir le ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, Gallo Ba.
Les réticences étant inhérentes à tout changement, il est essentiel de les appréhender pour mieux avancer. Selon M. Ba des campagnes de sensibilisation et de communication sont ainsi prévues pour faciliter l’appropriation de cette réforme et aboutir à une administration plus performante.
ARD/te/APA